La CPCCAF met les femmes à l’honneur

Mise à jour le 8 mars 2021

Le 8 mars est la Journée internationale des droits des femmes. Dans le contexte d’une pandémie mondiale qui semble se prolonger indéfiniment, la question du leadership féminin se pose avec une particulière acuité sur le continent africain, où l’accès des femmes aux différentes ressources sanitaires, éducatives, économiques peut être encore difficile…  

 En Afrique, seulement 7% des femmes de 15 ans et plus sont salariées, contre 18 % des hommes selon une récente étude (2020) de la Banque Mondiale. Cependant, le taux d’emploi des femmes en Afrique subsaharienne est, selon l’OIT, le plus élevé au monde ; sachant que la grande majorité des femmes travaille dans l’économie informelle, avec des emplois peu rémunérés.

Pour autant, le leadership féminin progresse régulièrement sur le continent africain, grâce à de nombreuses personnalités féminines qui interviennent désormais dans la sphère entrepreneuriale et économique. Ainsi, selon la même étude de la Banque mondiale, 29% des entreprises subsahariennes sont détenues par des femmes ; soit un important vecteur d’autonomisation et d’indépendance pour celles-ci qui accèdent alors à une plus grande influence au sein de la société.

Parmi d’autres trajectoires, on citera l’exemple d’Elodie Akotossode comme femme novatrice africaine du 21ème  siècle.  Fondatrice et PDG de Women Ed Tech, start-up béninoise qui fait des orientations, des formations ainsi que des intégrations dans le monde professionnel pour des femmes africaines grâce aux technologies de l’information et de la communication, cette cheffe d’entreprise transmet depuis 2016 à de nombreuses femmes des compétences numériques leur permettant d’être compétitives sur le marché de l’emploi et de l’entrepreneuriat qu’elles soient étudiantes, professionnelles, commerçantes, artisanes, musiciennes etc…

D’autres exemples de femmes œuvrant pour le développement féminin africain peuvent être cités comme par exemple Fanja Razakaboana qui est la présidente du Groupement des Femmes Entrepreneurs de Madagascar (GFEM) qui couvre 12 Associations de femmes Entrepreneure dans tout Madagascar et représente même le pays au réseau des Femmes Chefs d’Entreprises Mondiales (FCEM). Par ce biais, elle promeut ainsi l’amélioration des conditions économiques pour les femmes afin qu’elles participent pleinement au développement de l’économie malgache et dans ce sens l’accent est mis sur les cheffes d’entreprises. Le but affiché de la GFEM est de briser l’isolement de la dirigeante et d’aider au développement de son entreprise qu’importe la taille afin encore une fois d’assister au développement de structures économiques à dominance féminine. Pour se faire, une des initiatives phares de la GFEM est l’évènement annuel Women in Business qui a pour but de professionnaliser les cheffes d’entreprises malgaches via des échanges et conférences autour de thèmes pratiques et concrets comme ‘les clés d’un réseautage efficace et rapide’ ou encore ‘comment concilier business et bien-être au quotidien ?’ entre les participantes et différents acteurs institutionnels et privés comme Miarakap, Solidis et la Fondation Akbaraly qui sont présents pour apporter leur expertise.

Ainsi, il semble clair que l’un des points les plus importants dans le développement du leadership féminin en Afrique est l’accès à une éducation économique et entrepreneuriale de qualité. En effet, les opportunités de développement du rôle de la femme africaine passe par l’éducation car cette dernière est le meilleur moyen de réduire les inégalités et les discriminations mais permet aussi la transmission d’un savoir-faire indispensable au développement du rôle de la femme notamment dans la création d’entreprises innovantes et dynamiques.

Il est donc également indispensable que des initiatives comme Women Ed Tech sensibilise la femme africaine aux technologies d’aujourd’hui qui sont un outil formidable d’apprentissage tout en étant également un marché en pleine croissance dans lequel les inégalités hommes-femmes en Afrique sont toujours très importantes ainsi que vital à toutes activités économiques.

C’est dans cette optique que la Conférence permanente des chambres consulaires africaines et francophones (CPCCAF) organise depuis plusieurs années des ateliers de formation aux nouvelles technologies à destination des femmes africaines comme lors de la 13ème édition des Ateliers de la coopération consulaire CPCCAF à Lyon en 2019. Enfin, la CPCCAF est également consciente que le développement économique féminin en Afrique est une tâche de longue haleine d’autant plus cruciale en ces temps de crise du COVID-19 et c’est pourquoi d’autres webinaires de formation tournant autour de la femme africaine, la formation entrepreneuriale et la sensibilisation aux nouvelles technologies seront organisés dans les prochains mois.

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