La science au service du développement durable (by Resilient digital Africa)

Mise à jour le 28 janvier 2021

La science au service du développement durable

(by Resilient digital Africa)

La science, la technologie et l’innovation devraient stimuler la reprise après la Covid-19. C’est la conclusion de la Cnuced qui lance un ambitieux programme destiné à mieux exploiter la technologie pour répondre aux défis du développement durable. Avec 2 secteurs ciblés : l’énergie et l’agriculture.

Réunie à Pretoria, lors du Forum scientifique annuel, la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced), a annoncé un nouveau projet d’évaluation technologique qu’elle entend déployer dans plusieurs pays africains. 

« La science, la technologie et l’innovation devraient stimuler la reprise après la Covid-19. La technologie peut apporter des solutions à de nombreux problèmes de développement et les technologies nouvelles et émergentes peuvent améliorer l’accès aux services énergétiques modernes et améliorer la productivité agricole et les moyens de subsistance. Mais une compréhension plus approfondie du spectre complet des changements que ces technologies peuvent déclencher dans différents contextes socio-économiques, en particulier dans les pays en développement, est nécessaire », recommande l’institution.

Le projet, qui se concentre sur les secteurs agricole et énergétique à haut potentiel, vise à aider « les décideurs et autres parties prenantes dans les pays cibles d’Afrique à concevoir et à mettre en œuvre un exercice d’évaluation technologique dans les deux secteurs et à utiliser les technologies comme catalyseurs du développement durable », a déclaré Shamika N. SIRIMANNE, directrice de la logistique et de la technologie de la Cnuced. Les évaluations technologiques sont essentielles pour les pays africains car beaucoup ne sont pas conscients de leurs capacités à adopter et à adapter les technologies pour atteindre les objectifs de développement. « Le partage des expériences et des leçons apprises sera également important pour que les pays africains puissent bénéficier d’un effet d’apprentissage en réseau. » 

 La Cnuced estime que les projets de ce type contribuent de manière significative à créer des voies permettant d’atteindre et de progresser vers les objectifs de développement durable (ODD), en particulier dans les pays en développement. « Les évaluations des technologies peuvent aider à renforcer la résilience et le relèvement des futures urgences en permettant aux pays en développement de déterminer des moyens durables d’intégrer des solutions technologiques. En cette période de graves contraintes socio-économiques, la pertinence stratégique du secteur énergétique pour alimenter la vie quotidienne des gens devient de plus en plus claire. Mais les 600 millions d’Africains vivant en zone rurale toujours sans électricité, n’ont pas pu s’adapter à la nouvelle normalité sous les restrictions de la pandémie de coronavirus, sans accès à internet, et donc avec une participation plus limitée. »

« Le projet aidera les pays à envisager des méthodologies appropriées pour mener des évaluations technologiques afin de résoudre les problèmes de développement durable d’une manière constructive et inclusive au niveau communautaire, y compris les femmes et les groupes marginalisés », poursuit Shamika N. SIRIMANNE avant de conclure : « Nous avons l’opportunité d’élaborer un plan de relance pour mieux reconstruire afin de garantir que le monde soit plus propre, plus vert, plus sain et moins inégal. Et j’espère que ce projet contribuera à nos efforts accélérés pour réaliser des progrès significatifs au cours de la Décennie d’action à l’horizon 2030. »

 Étant donné que très peu d’ateliers de renforcement des capacités en matière d’évaluation des technologies sont organisés sur le continent, le projet de la Cnuced s’articulera autour d’une série d’ateliers et de séances consultatives sur le renforcement des capacités participant à l’élaboration de plans d’action dans chaque pays ciblé.

 L’Afrique du Sud est l’un des premiers pays à participer au projet. À noter, la Cnuced servira d’entité chef de file dans l’exécution du projet avec l’appui fonctionnel et logistique du PNUE, de la FAO, de la CEA et du PNUD. Le projet débutera au début de 2021.

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