L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a apporté un soutien significatif aux scientifiques africains de la région du Sahel, où les ressources en eau sont particulièrement rares et essentielles.
L’AIEA a organisé des formations spécialisées pour renforcer les compétences des chercheurs dans le domaine de l’hydrologie isotopique et de la gestion des ressources en eau. Elle a collaboré avec les universités et les instituts de recherche du Sahel pour encourager la recherche scientifique sur les eaux souterraines. L’AIEA a fourni des équipements de pointe, tels que des spectromètres de masse, pour faciliter les études isotopiques et la surveillance des ressources en eau.
Grâce à des projets antérieurs, les experts des treize pays du Sahel ont acquis de nouvelles compétences pour caractériser plus efficacement les ressources en eaux souterraines partagées dans cinq bassins. Cette expertise est essentielle pour soutenir un développement socio-économique durable dans la région.
Le projet actuel s’appuie sur une décennie de travaux menés par les pays du Sahel pour faire face à la pénurie d’eau et promouvoir une gestion transfrontalière efficace. Désormais, ce projet ambitieux s’étend également aux bassins partagés dans le sud du continent africain. De plus, il introduit l’utilisation des isotopes de l’azote dans les études sur la qualité de l’eau.
Les scientifiques participant au projet ont déjà confirmé la présence d’une grande quantité d’eaux souterraines de qualité dans les bassins du Sahel en utilisant l’hydrologie isotopique. Cette découverte est essentielle, étant donné le rôle crucial que les eaux souterraines peuvent jouer dans l’approvisionnement en eau de la région.
Récemment, le laboratoire d’hydrologie appliquée et de géologie environnementale de l’université de Lomé, au Togo, s’est équipé d’un analyseur isotopique laser utilisé pour mesurer les isotopes stables de l’oxygène et de l’hydrogène dans des échantillons d’eau. Ce laboratoire est dirigé par le scientifique togolais Goumpoukini Boguido.
Dans le cadre d’un programme de troisième cycle, les étudiants acquièrent des compétences avancées pour caractériser les échantillons d’eau et cartographier les ressources en eaux souterraines. Cette expertise permet à la région d’être autonome dans le domaine de l’hydrologie isotopique. Ces projets contribuent à la gestion durable des ressources en eaux souterraines partagées dans la région du Sahel, favorisant ainsi le développement socio-économique conformément à l’objectif de développement durable n° 6 et à l’Agenda 2063 de l’Union africaine.
Grâce à ces efforts, les scientifiques du Sahel sont mieux outillés pour gérer et protéger les précieuses ressources en eau souterraine de la région.