Coopération entre le Programme ARCHIPELAGO
et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM)
4 priorités sont communes aux 20 projets :
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Mise à niveau des compétences professionnelles. ARCHIPELAGO est un programme de développement économique inclusif, qui met l’accent sur l’employabilité des jeunes et des groupes les plus vulnérables, en augmentant leurs compétences professionnelles et en améliorant leurs conditions d’accès à l’emploi.
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Employabilité des jeunes. ARCHIPELAGO vise à augmenter l’employabilité et les possibilités d’emploi sur le marché local du travail, grâce au développement de capacités de formation professionnelle et entrepreneuriale correspondant aux besoins du secteur privé.
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Partenariat et secteur privé. ARCHIPELAGO repose sur la mise en œuvre de projets de partenariat euro-africains entre des structures d’accompagnement des entreprises et des établissements de formation professionnelle et technique. Ces projets visent à développer une offre de formation adaptée au marché du travail et axée sur les besoins du secteur privé et des entreprises pour assurer l’employabilité des jeunes.
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Formation en alternance. Les projets mis en œuvre développent des modules de formation à l´entrepreneuriat et de formation duale, réalisés en alternance entre le lieu de travail et un centre de formation. Les compétences et aptitudes transmises correspondent aux nécessités du marché du travail et leur acquisition est validée par une certification.
Parmi les groupes vulnérables auxquels s´adressent les projets ARCHIPELAGO figurent les migrants de retour. À cet égard dès le démarrage du programme, des efforts ont été entrepris afin de favoriser les synergies du programme ARCHIPELAGO avec l’Organisation Internationale des Migrations (OIM) :
- l´OIM est membre du comité de pilotage du programme ARCHIPELAGO ;
- chaque projet ARCHIPELAGO est incité à travailler en collaboration avec le bureau national de l´OIM dans les pays du Sahel et du lac Tchad ;
- deux séances de travail regroupant les projets ARCHIPELAGO et les représentants de l´OIM ont eu lieu pour partager expériences et bonnes pratiques. Le premier séminaire en ligne a été organisé le 4 juin 2020 et le second s’est tenu le 21 janvier 2021.
- d´une part, les migrants en détresse dans un pays d´accueil ou de transit, qui ne sont pas en mesure de rentrer dans leur pays d’origine, qui ne peuvent pas régulariser leur statut dans le pays où ils résident, et qui n’ont pas accès à des opportunités de migration légales qui leur permettraient de s’installer dans un autre Etat. Ce sont également les migrants qui sont bloqués pour des raisons humanitaires ou de sécurité dans le pays de destination ou de transit, les empêchant de rentrer chez eux, alors qu’ils ne peuvent pas aller ailleurs.
- d´autre part, les migrants en situation de vulnérabilité, parmi lesquels les victimes de traite, les mineurs non accompagnés ou séparés et les migrants avec problèmes de santé. Il est à noter que des migrants de retour peuvent également être enregistrés par les autorités locales, mais souvent n’appartiennent pas à ces catégories. La plupart du temps ces migrants de retour sont revenus par leurs propres moyens, parfois après avoir passé un temps plus ou moins long dans un autre pays où ils travaillaient ou étudiaient. Il est fréquent que ces migrants de retour soient donc moins vulnérables que les migrants assistés par l’OIM, et parfois même moins vulnérables que les populations locales n’ayant pas migré.
- Soutien social : soutien médical, éducation, soins des enfants, hébergement, soutien légal
- Soutien psycho-social : médiation familiale et communautaire, activités de cohésion sociale, conseils psycho-sociaux voire psychologiques, mentorats par les pairs, activités de psychoéducation
- Soutien économique : formations techniques et professionnelles, provision de capitaux d’installation, placement professionnel, foire à l’emploi et activités de mise en relation.
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Une modalité dite « formelle » avec mise en place d’un accord de partage des données à caractère personnel et l’accès à une plateforme digitale de l’OIM pour faciliter l’orientation des migrants.
Un accord de ce type a été signé entre l´OIM et le projet ARCHIPELAGO au Sénégal coordonné par la Chambre de Métiers et l´Artisanat du Finistère (France) pour des activités de formation professionnelle et à l´entrepreneuriat dans les régions de Saint-Louis, Tambacounda et Kolda. D’autres accords sont également en cours de discussion et validation dans plusieurs pays tels que la Côte d’Ivoire, le Mali, ou encore la Mauritanie.
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Une modalité dite « informelle » suivant laquelle le projet ARCHIPELAGO informe l’OIM des dates de ses sessions de recrutement pour ses modules de formation avec les profils des apprenants et zone géographique d´intervention. L´OIM propose alors aux migrants de contacter la personne en charge de ces sessions au sein du projet ARCHIPELAGO. Le migrant présente un document montrant qu’il est assisté par l’OIM (laissez-passer, carte d’identification OIM).
Cette seconde approche permet de pouvoir être opérationnel dès le démarrage de chaque projet ARCHIPELAGO. Il est cependant fortement recommandé d´adopter au plus vite la modalité dite « formelle » qui permet à l’OIM d’envoyer les informations concernant le migrant à assister et facilite les échanges d’information et la coordination entre partenaires pour la provision d’assistance et le suivi.
Dans tous les cas, il s’agit d’établir des synergies et des mécanismes de coordination entre les projets OIM et ARCHIPELAGO, qui pourront servir de base pour une collaboration future en cas de continuation des financements de ces projets. D’autre part, et afin de soutenir l’intégration durable de la question transversale de la réintégration des migrants de retour dans les stratégies et mécanismes nationaux en lien avec la formation et l’emploi, les chambres consulaires et autres structures d’ appui aux entreprises impliquées dans les projets Archipelago sont encouragées à intégrer les différentes structures de gouvernance et de coordination de la réintégration mises en place à travers l’Initiative Conjointe UE-OIM dans les différents pays ciblés.
Il est à noter qu’il est possible de discuter des complémentarités entre les activités préexistantes de l’OIM et les projets Archipelago, au cas par cas. Ainsi, si le rôle de l’OIM n’est pas d’organiser des séances de sensibilisation des migrants pour les projets Archipelago, il est possible que l’OIM présente les activités du projet dans les sessions de conseil et d’orientation qu’elle organise déjà dans le cadre du processus d’aide à la réintégration. De la même manière, l’OIM peut prendre en charge les frais de transport ou d’alimentation, et/ou les équipements nécessaires à l’installation de ses bénéficiaires participant aux activités financées par Archipelago. En revanche, l’OIM ne peut pas prendre en charge les frais de formation proprement dits (formateur, équipement et matériel de formation notamment).
Lors du séminaire en ligne du 21 janvier 2021, six projets ARCHIPELAGO ont présenté la situation actuelle de leur coopération avec le bureau national de l´OIM :
Pour tous les projets ARCHIPELAGO, les protocoles d´accord de partage des données à caractère personnel seront finalisés et signés avec le bureau national de l´OIM dans les pays d’intervention.