Projet WAF/6344 STRATEGIE DE COMMUNICATION
Le diagnostic auprès des 35 Chambres Consulaires Africaines (CCA) réalisé par la CPCCAF en 2006, avec le soutien du Centre pour le Développement de l’Entreprise, avait clairement mis en évidence l’absence d’une politique de communication structurée et le caractère hétéroclite et contrastée des pratiques, se traduisant par une perte d’influence sur le terrain institutionnel et économique.
Prenant acte de cette situation, le programme PRO€INVEST a confié à la CPCCAF la réalisation du projet WAF 6344 « Stratégie de communication pour les Chambres consulaires ». Ce projet s’adresse aux Organisations consulaires d’Afrique francophone de 10 pays: le Benin, Centrafrique, les Comores, le Congo, Madagascar, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Togo, mais a été élargi après acceptation de Pro€Invest à d’autres pays subsahariens.
L’objectif général de ce projet vise à définir une stratégie globale de communication pour ces CCA. Il vise à mettre en place un dispositif de connaissances et de formation autour du thème stratégique de la communication.
Il est conduit en deux phases : une première phase d’état des lieux et une deuxième phase de formation-action.
ü La première étape consiste à réaliser un état des lieux de la capacité de ces OI à communiquer efficacement sur les acteurs économiques. Il s‘attache à étudier leurs dispositifs de communication pour mettre ensuite à leur disposition les outils nécessaires à la mise en œuvre d’une stratégie de communication globale, spécifique à chacune d’entre elles.
L’envoi au préalable d’un questionnaire, enrichi d’entretiens téléphoniques, qui porte sur l’organisation, les outils, les cibles et la stratégie en termes de communication, permet de produire une première analyse quantitative.
Dans une deuxième phase du projet, afin de mieux coller à la réalité du terrain et aux spécificités de chaque CCA, 10 experts internationaux, 1 par pays et pour une mission de 5 jours chacun, sont envoyés sur place poursuivre le diagnostic. Ils ont été recrutés pour leur connaissance de l’Afrique francophone et leur expertise en communication. Sur la base d’une grille d’entretien et d’analyse, chaque expert rencontre le ou les CCA du pays concerné, analyse l’existant (stratégies, objectifs, messages, outils). Il dégage les forces et les faiblesses de la communication de la Chambre consulaire et complètent par des recommandations.
Mais le processus de renforcement des capacités de l’organisation intermédiaire en matière de communication ne s’arrête pas là. Reste à diffuser ce savoir et à le transmettre.
ü Pour s’assurer de la mise en place d’une stratégie de communication globale, adaptée, impactant l’ensemble des services de la CCA, une seconde étape d’appropriation et de transfert de compétences sera organisée à Paris du 20 au 24 janvier. Elle consiste en un programme de formation-action pour les responsables de communication de plus de15 chambres consulaires africaines.
Les cadres responsables en communication de leur chambre consulaire repartiront avec une véritable « boite à outils » leur permettant tout à la fois de bénéficier d’un savoir adapté à leurs spécificités, de pouvoir en faire bénéficier d’autres acteurs de la communication dans leurs structures et enfin d’être très rapidement opérationnel au service d’une politique de communication structurée et outillée.
Le contenu de l’atelier se déclinera comme suit : les participants s’approprieront les résultats des diagnostics et les recommandations, les interprèteront et les discuteront – les intervenants sont issues à la fois du monde académique par la présence de professeurs et du monde de la pratique avec l’intervention de professionnels de la communication rodés à l’environnement consulaire – la pédagogie fait appel à la fois à des présentations théoriques et à des travaux pratiques en sous-groupes – enfin l’objectif de partage des pratiques et des outils donne une large place à l’échange.
A l’issue de ce séminaire sera édité « Le guide du communicant consulaire » : un guide méthodologique qui fait la synthèse des techniques de base de la communication et des meilleures pratiques en milieu consulaire qui présente, on le sait, des spécificités caractéristiques d’un environnement situé à la frontière du public et du privé.
Ce programme constitue donc une pierre supplémentaire à l’édifice qui vise à faire des chambres consulaires africaines des acteurs incontournables et productifs de la vie économique d’Afrique et des partenaires privilégiés des entreprises.
«Ces activités ont reçu le soutien (technique et financier) de PRO€INVEST»,
« PRO€INVEST est un programme du Groupe des Etats ACP et de la Commission européenne pour la promotion des investissements dans les Etats ACP, et opère par le biais d’un renforcement des organisations intermédiaires du secteur privé ACP et des organisations régionales. Sa gestion est confiée à une unité autonome au sein du Centre de coopération EuropeAid de la Commission européenne. Le programme a été lancé en 2002 et se poursuivra jusqu’en mars 2011 avec un budget de 110 millions d’euros. www.proinvest-eu.org. »,