Portrait de Landry Roland Noutchang, Conseiller technique du Président de la CCIMA du Cameroun
Figure discrète mais incontournable du monde consulaire camerounais, Landry Roland Noutchang incarne l’expertise et l’engagement au service de la Chambre de Commerce, d’Industrie, des Mines et de l’Artisanat du Cameroun (CCIMA). Recruté en avril 1997, il y connaît une première expérience fondatrice avant de s’ouvrir à de nouveaux horizons en 2001, en rejoignant la Direction générale d’Imagine Partners Cameroun S.A. Durant deux années, il y affine ses compétences, puis revient à la CCIMA en mars 2003, prêt à relever de nouveaux défis au service du développement économique national.
Au fil des années, Landry Roland Noutchang s’impose comme l’un des piliers de l’institution, multipliant les responsabilités stratégiques : Chef du service des relations internationales, Chef du service de l’assistance technique, Secrétaire permanent de la section Artisanat, Directeur des études, Directeur des études et des projets, puis Directeur des études, de l’information et de la promotion économiques. Il coordonne également des initiatives majeures telles que le Salon Africain du Bâtiment (AFRIBAT Cameroun), dont il est Commissaire général, et le Forum international des investisseurs (F2i Cameroun), qu’il pilote avec la rigueur qui le caractérise.
À la tête de la Direction de la promotion et de la coopération, Landry Roland Noutchang devient, pour la CCIMA, le correspondant Afrique de la Conférence Permanente des Chambres Consulaires et Organisations Intermédiaires Africaines et Francophones (CPCCAF). Il apporte un soutien précieux à la Délégation générale de la CPCCAF, notamment lors du mandat du Président Christophe Eken à la tête du réseau entre 2022 et 2025, cultivant des liens solides avec les acteurs du réseau consulaire africain et francophone.
Son parcours académique témoigne d’une volonté constante de perfectionnement : DESS en diplomatie et administration des organisations internationales (Faculté de droit, Université Paris-Saclay), Master de troisième cycle en études stratégiques et politiques de défense (École des Hautes Études Internationales), auditeur au Centre des Hautes Études sur l’Afrique et l’Asie Modernes (CHEAM) et en négociations commerciales multilatérales à l’Institut international d’administration publique de Paris. Cette solide formation, couplée à une pratique professionnelle diversifiée, fait de lui une référence dans son domaine.
Mais au-delà du CV, ce sont ceux qui ont collaboré avec lui qui parlent le mieux de Landry Roland Noutchang. Gaëlle Chambard, chargée de projets financiers, événementiels et de communication au sein de la CPCCAF depuis 2007, le décrit comme « engagé, digne de confiance, sérieux sans se prendre au sérieux. Landry est mon binôme camerounais et un ami fidèle ». Il séduit par sa compétence, sa simplicité et son humilité.
Toujours prêt à bousculer les habitudes, il sait faire germer les idées et fédérer autour de projets ambitieux, à l’image du projet de loi portant reconnaissance juridique du secteur de l’artisanat et de celui relatif à la création d’un centre de formation professionnelle aux métiers du cuir à Maroua, au Cameroun, qu’il a initiés et portés avec conviction.
Collaboratif, adaptable et passionné, Landry Roland Noutchang, arrivé au terme de sa carrière, laisse l’empreinte d’un professionnel à la fois moteur et rassembleur, acteur clé de la modernisation économique du Cameroun, de la francophonie économique et de la coopération consulaire.
La Délégation générale de la CPCCAF tient à lui rendre hommage et à le remercier chaleureusement pour toutes ses années d’engagement aux côtés du réseau et pour ses contributions aux projets de coopération. Et demain, ce sont de nouvelles aventures qui commencent, toujours orientées vers l’appui et le conseil. Nous lui souhaitons une excellente retraite de la CCIMA, heureuse et active.
À la rencontre de Landry Roland Noutchang
Landry, tu es au terme d’une longue et riche carrière au sein de la CCIMA du Cameroun. Tu es une figure de la CPCCAF depuis 2003. Comment décrirais-tu le réseau ?
La CPCCAF est un réseau francophone d’affaires unique en son genre, représentatif des intérêts des ressortissants et membres des Chambres consulaires et organisations intermédiaires africaines et francophones. Elle a été mise en place il y a 52 ans par trois anciens Présidents de la République : Léopold Sédar Senghor (Sénégal), Félix Houphouët-Boigny (Côte d’Ivoire) et Georges Pompidou (France). Leur vision était de donner une dimension institutionnelle et internationale à ce vaste réseau de coopération économique pour le développement, porté par le secteur privé africain et francophone, et qui comprend aujourd’hui plus de 8 millions d’entreprises d’Afrique francophone, de France, du Canada, de Suisse, etc.
La CPCCAF initie et met en œuvre des actions de coopération économique, notamment des programmes de renforcement des capacités des Chambres et organisations intermédiaires membres à travers le compagnonnage consulaire Nord-Sud ou Sud-Sud, ainsi que des rencontres d’affaires et de promotion économique annuelles, à l’image des Rencontres d’Affaires Africaines et Francophones (RAFA).
L’évaluation régulière et constante du climat et de l’environnement des affaires en Afrique francophone, à travers l’outil d’analyse crédible qu’est le Baromètre des PME africaines, constitue également un axe fort de collaboration entre les membres du réseau. À cela s’ajoutent la formation professionnelle et technique des entrepreneurs et travailleurs africains via des programmes dédiés, soutenus par les Partenaires Techniques et Financiers (PTF), comme le Programme européen Archipelago, qui a formé plus de 10 500 jeunes et femmes entrepreneurs dans des métiers variés, porteurs d’emplois et de création de richesses.
Quel bilan personnel fais-tu de ton engagement au sein de la CPCCAF au titre de la CCIMA ?
Un bilan très positif et particulièrement enrichissant en termes de réseautage, de partenariats et de développement de projets au bénéfice des entrepreneurs camerounais. J’ai intégré ce beau réseau en 1998, à l’occasion de l’Assemblée générale de la CPCCAF que nous avions accueillie à Yaoundé. J’avais été impressionné par la mobilisation et la qualité des intervenants de haut niveau présents (Premier ministre, ministres, présidents de Chambres consulaires et d’organisations patronales, acteurs économiques institutionnels publics et privés, etc.). Cela m’a beaucoup séduit, au regard de ma formation universitaire et professionnelle en relations internationales et stratégiques.
Je me suis rapidement intégré aux activités de la CPCCAF et ai su mobiliser le réseau afin d’identifier et d’impliquer des partenaires susceptibles d’accompagner la CCIMA dans des projets d’appui à l’entrepreneuriat camerounais. C’est ainsi que la CCIMA a mené plusieurs missions de compagnonnage artisanal dans les métiers du cuir, de la confection-textile et de l’agroalimentaire, mais aussi des missions de compagnonnage industriel multisectorielles, ayant donné lieu à des partenariats concrets entre entrepreneurs camerounais et français, notamment dans les secteurs de l’électricité, de la production d’eau potable et de l’agroalimentaire. La CCIMA a également bénéficié d’un programme de compagnonnage consulaire visant à renforcer les capacités de ses cadres et dirigeants.
Mon investissement personnel au sein du réseau, notamment depuis 2003, m’a permis d’affiner mon expertise dans l’accompagnement des entrepreneurs camerounais et de contribuer à plusieurs projets de coopération portés par la CPCCAF, qui a su évoluer et adapter ses services aux besoins des membres, en général, et des Chambres consulaires camerounaises – la CCIMA et la CAPEF – en particulier : audits-diagnostics de performance, Baromètre des PME africaines, Guide de l’élu consulaire, programmes de compagnonnage artisanal et industriel, Programme européen Archipelago, organisation et accueil à Yaoundé en avril 2022, sous la présidence du Premier ministre, de la 46ᵉ Assemblée générale de la CPCCAF et élection du Président de la CCIMA à la présidence du réseau pour la mandature 2022-2025, etc.
Quel message aimerais-tu adresser aux membres, et peut-être au Bureau ?
Je leur dirais de veiller à préserver et à renforcer ce bel outil de coopération économique francophone, et de faire en sorte que sa reconnaissance institutionnelle auprès des Partenaires Techniques et Financiers (PTF) soit davantage affirmée à travers un accompagnement régulier des projets du réseau. Je souhaiterais également que le Bureau poursuive activement la collaboration avec l’OIF afin d’en faire un partenaire stratégique de premier plan. Enfin, cette reconnaissance doit aussi être acquise auprès des autorités publiques dans chacun des pays membres. Je leur souhaite à toutes et à tous bon vent, tout en les rassurant sur le fait que je resterai actif au sein du réseau.
