Grappes d’entreprises : une étape de plus!
Du 24 au 26 janvier 2011, les six chambres consulaires du Burkina-Faso, du Cameroun, des Comores, de Madagascar, du Sénégal et du Congo, sélectionnées dans du projet grappes d’entreprises de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), de la Conférence Permanente des Chambres Consulaires Africaines et Francophones (CPCCAF) et de la Chambre de Commerce du Québec (CCQ), se sont réunies à Paris pour un séminaire de réflexion consacré à l’élaboration d’un dispositif innovant de financement des grappes d’entreprises.
Cette rencontre constituait la deuxième étape de ce projet, après un premier travail, dans chaque pays, de recensement et d’identification des mécanismes de financement utilisés pour financer ce type d’entrepreneuriat et avant la troisième étape qui consistera en la proposition d’un mécanisme innovant de financement, faisant la synthèse des meilleures pratiques relevées.
Au cours de cet atelier, animé par Pierre Paris, les représentants de chaque chambre consulaire, accompagnés de consultants de leur pays ont tout d’abord restitué aux participants les enquêtes qu’ils ont réalisées dans chacune de leur nation. Ces rapports avaient pour ambition de dresser un état des lieux, des contraintes, opportunités et recommandations à prendre en compte afin de mieux appréhender le financement de l’entrepreneuriat collectif.
Ensuite, sur la base d’un programme de travail en groupes, toutes les thématiques liées au sujet ont été explorées dans la perspective de concevoir un modèle de financement des grappes qui s’adapte au mieux aux conditions de faisabilité et aux opportunités de synergies repérées au plan local. Ce séminaire aura également permis à la Chambre de commerce de Québec de présenter en conférence téléphonique le projet de la Société Francophone d’Investissement (SOFRIN), qui repose sur des contributions volontaires provenant de la société civile et consacrées au financement des entreprises.
Ce modèle, initié en 1996/1997 en Algérie et consacré dans la Loi de Finances 2004 de l’Etat algérien, a incité les participants à intégrer à leur réflexion ce modèle de financement comme une piste possible au problème posé aux grappes d’entreprises.
Un important travail de synthèse devra être maintenant réalisé par le chef de projet, afin d’aboutir sur une proposition concrète d’un mécanisme de financement, qui sera présentée soit aux prochains ateliers de la coopération consulaire, soit lors de la prochaine Assemblée générale au Bénin fin 2011.
Les travaux ont été clôt en présence d’Hervé Cronel, conseiller spécial d’Abdou Diouf, Secrétaire général de l’OIF et d’un représentant de l’Agence Française de Développement, dont la présence et les encouragements à creuser cette piste de développement du secteur privé a fortement encouragé les experts à s’investir plus encore sur le sujet.
Rappelons que la CPCCAF et l’OIF développent depuis 2007, une collaboration étroite visant à donner un contenu opérationnel à la notion de francophonie économique en développant le concept de grappes d’entreprises dans l’espace francophone.