Sommet de financement des économies africaines

Mise à jour le 21 mai 2021

Alors que la France entrevoit une potentielle sortie de crise du Covid-19, les pays africains expriment le besoin d’un plan de relance soutenu par une aide internationale permettant de pallier leurs nécessités économiques. Une quinzaine de chefs d’Etat africains et des représentants de grandes puissances économiques mondiales se sont ainsi réunis mardi 18 mai 2021 à Paris, dans le cadre d’un sommet consacré au financement des économies africaines, pour dégager des pistes de solutions pour la relance économique du continent.

Une déclaration commune publiée à l’issue de ce sommet de Paris préconise une aide financière importante pour l’Afrique qui, selon les experts du FMI, aurait besoin jusqu’à 285 milliards de dollars supplémentaires sur la période 2021-2025. Pour cela, la communauté des bailleurs de fonds devrait être mobilisée afin de trouver 650 milliards de dollars pouvant contribuer au relèvement d’un continent fortement affaibli par la crise.

Au même moment (du 17 au 19 mai), le Comité technique spécialisé sur les finances, les affaires monétaires, la planification économique et l’intégration de l’Union Africaine se retrouvait (virtuellement) pour discuter du même sujet. Ses conclusions sont les mêmes que les acteurs du sommet de Paris, concernant le besoin de modernisation de l’économie africaine et de ses institutions, ainsi que sur la nécessité d’un plan de relance massif destiné à remédier aux conséquences économiques et sociales de la crise du Covid-19.

Le soutien au développement économique de l’Afrique apparaît ainsi comme la meilleure réponse aux difficultés structurelles du continent, qui touchent particulièrement ses populations. Cependant, plutôt que d’être uniquement fondé sur des aides extérieures, ce développement économique doit avant tout reposer sur la création et le développement de ressources intérieures qui sont aussi une garantie de sa pérennité. La transformation des matières premières et la création de chaines de valeur locales doivent être encouragées afin de générer des revenus stables issus de la commercialisation de produits à forte valeur ajoutée.

Avec l’appui des chambres de son réseau international, la CPCCAF contribue ainsi à la croissance économique du continent, moyennant les actions de renforcement de capacités et de compétences qu’elle mène en direction du secteur privé et des entreprises. Le développement de l’entrepreneuriat et des activités économiques sont en effet la solution idoine à mettre en œuvre pour générer des revenus permettant aux populations africaines d’améliorer leur situation. Dans la lignée du programme européen Archipelago que la CPCCAF met aujourd’hui en œuvre en Afrique avec ses partenaires Sequa et Eurochambres, l’employabilité des jeunes, l’autonomisation économique des femmes, la sécurité alimentaire et économique, la transition énergétique et écologique sont, avec la révolution numérique, des axes majeurs des projets qui doivent pouvoir assurer le renforcement du partenariat entre l’Afrique et le reste du monde, entre entrepreneurs économiques africains et francophones.

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