Les transmissions électroniques : un enjeu majeur permettant aux entreprises africaines francophones de gagner des marchés à l’international

Mise à jour le 3 juillet 2023

Webinaire ICC (Chambre de commerce internationale) organisé en partenariat avec la Cpccaf (Conférence permanente des chambres consulaires et organisations intermédiaires africaines et francophones) et l’Alliance des Patronats Francophones sur le Moratoire OMC (Organisation mondiale du commerce)

L’économie mondiale connaît de grandes mutations sous la poussée du numérique. Au vu de cela, le Moratoire de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) interdit d’imposer des droits de douane sur les transmissions électroniques (les produits numériques et services tels que : les livres, films, musiques etc… les logiciels, les designs, les applications …).

Afin d’intensifier les échanges relatifs au Moratoire sur le commerce électronique dont l’expiration est prévue lors de la 13e Conférence ministérielle de l’OMC, la Chambre de Commerce Internationale (ICC) en partenariat avec  la Conférence Permanente des Chambres Consulaires et Organisations Intermédiaires Africaines et Francophones (Cpccaf) et  l’Alliance des Patronats Francophones ont organisé le 27 juin 2023 un webinaire mettant l’accent sur les potentiels risques liés à la disparition du Moratoire pour les entreprises africaines francophones et portant sur les actions pouvant être menées auprès des pouvoirs publics pour sa prolongation ou son adoption définitive.

Le numérique constitue en effet un levier de croissance majeur pour les entrepreneurs de l’Afrique francophone, comme le confirme d’ailleurs le Baromètre annuel 2022 des entreprises africaines élaboré par la Cpccaf avec le Centre de Commerce International (ITC).

Cependant, l’Afrique étant encore la région au monde qui enregistre le plus grand nombre de barrières digitales, une non-prolongation du moratoire impliquerait l’ajout d’autres barrières à la croissance numérique du continent, telles que :

  • De nouveaux droits de douane pour les entreprises ;
  • Un ralentissement de la transformation numérique et de l’innovation ;
  • Des coûts supplémentaires pour les consommateurs ;
  • Un impact négatif sur les emplois ;
  • Une administration coûteuse et incapable de mettre en place un système de contrôle et d’imposition efficace.

La potentielle disparition du Moratoire impliquerait ainsi, pour les pays en développement concernés, un très important besoin de renforcement des capacités.

Dans le cadre du webinaire, Adam Amoussou, chef d’une entreprise d’exportation de produits agricoles, a témoigné sur le rôle essentiel du numérique pour le développement de ses activités à l’international. Avec le Covid 19, la digitalisation de ses activités lui a en particulier permis de se placer dans un marché plus large ; ce qui pose par ailleurs la question de la position de l’entreprise africaine dans cette nouvelle révolution industrielle poussée par le numérique.

Selon les experts de la Chambre de commerce internationale qui sont intervenus par la suite, pour éviter la non-prolongation du Moratoire, peu propice au développement des entreprises africaines francophones, différents types d’actions peuvent être menés :

Enfin, le webinaire s’est conclu sur une série d’interventions ainsi que par des questions/réponses qui ont manifesté de l’intérêt fort des participants, en particulier des entrepreneurs africain présents en ligne, sur la question.

Les transmissions électroniques : un enjeu majeur permettant aux entreprises africaines francophones de gagner des marchés à l’international

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