L’économie mondiale se stabilise, mais la tâche s’annonce bien plus ardue pour les pays en développement

Mise à jour le 17 janvier 2025

Selon les dernières Perspectives économiques mondiales de la Banque mondiale, les économies en développement, qui contribuent à 60 % de la croissance planétaire, devraient terminer le premier quart du XXIe siècle avec des perspectives de croissance à long terme au plus bas depuis 2000.

Alors même que l’économie mondiale se stabilisera au cours des deux prochaines années, la dynamique de rattrapage des économies en développement sur les niveaux de revenu des économies avancées va marquer le pas

Les économies émergentes et en développement au 21e siècle

La croissance mondiale devrait se stabiliser pour s’établir à 2,7 % en 2025-2026. Ce rythme de croissance est cependant insuffisant pour soutenir un développement économique durable. Les économies émergentes et en développement vont entrer dans le deuxième quart du 21e siècle avec une trajectoire des revenus par habitant impliquant un rattrapage limité vis-à-vis des économies avancées. La plupart des pays à faible revenu ne sont pas en voie de se hisser au statut d’économie à revenu intermédiaire d’ici 2050. Une action politique est nécessaire à l’échelle mondiale comme au niveau national afin de promouvoir un environnement extérieur plus favorable, renforcer la stabilité macroéconomique, réduire les obstacles structurels et faire face aux effets du changement climatique. Autant de conditions indispensables pour accélérer la croissance et le développement à long terme.

Perspectives mondiales

La croissance mondiale se stabilise alors que l’inflation converge vers les niveaux cibles et que l’assouplissement des politiques monétaires soutient l’activité économique. Ces facteurs devraient conduire à une expansion modérée de la croissance mondiale de 2,7 % en 2025-2026. Ces perspectives apparaissent toutefois insuffisantes pour compenser les dommages causés par plusieurs années de chocs négatifs. Une incertitude politique accrue et une évolution défavorable des politiques commerciales constituent les principaux risques baissiers. Parmi les autres risques figurent une intensification des tensions géopolitiques, une inflation plus élevée qu’anticipé et des phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents. Une action déterminée des pouvoirs publics est indispensable pour préserver les échanges commerciaux, remédier aux vulnérabilités liées à la dette, lutter contre le changement climatique, assurer la stabilité des prix, accroître les recettes et rationaliser les dépenses, promouvoir le capital humain et favoriser l’inclusion sur le marché du travail.


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