L’ Afrique, priorité de l’aide publique au développement française

Mise à jour le 18 juin 2019

L’ Afrique, priorité de l’aide publique au développement française

L’augmentation de la contribution française en matière d’aide publique au développement (APD) est un engagement présidentiel, visant à bâtir une nouvelle politique partenariale qui doit être tournée vers la jeunesse, en particulier celle du continent africain. 


Le dernier Comité interministériel de la coopération internationale et du développement (CICID) du 8 février 2018 a inscrit l’APD parmi les priorités du quinquennat avec comme axes prioritaires l’éradication de la pauvreté, la mise en œuvre des Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies et de l’Accord de Paris (Climat) ainsi que la protection des biens communs mondiaux. Il a avalisé la trajectoire budgétaire 2018-2022 qui permettra d’atteindre les 0,55 % du revenu national brut consacré à l’APD, conformément à la décision du chef de l’État. Selon les données préliminaires de l’aide publique au développement (APD) de l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques(OCDE), l’APD française est celle qui enregistre la plus forte hausse (+ 16 %), après avoir représenté 8,7 milliards d’euros en 2016, soit 0,38 % du RNB. Cette progression concerne à la fois l’aide multilatérale (+ 19 %) et bilatérale (+ 14).

Le CICID a confirmé que l’Afrique, et particulièrement le Sahel, était la priorité géographique de l’APD française. La quasi-totalité des pays considérés comme prioritaires (voir ci-après) appartiennent à l’Afrique sub-saharienne. La France renforce sa relation partenariale avec l’ensemble du continent africain, notamment pour accompagner la jeunesse africaine par la mise en œuvre des engagements pris par le président de la République dans son discours de Ouagadougou du 28 novembre 2017. La France mobilise en particulier ses efforts au Sahel pour favoriser un développement durable et la réduction des vulnérabilités. Conformément aux orientations fixées par le président de la République, la France développe son action dans les secteurs où elle a une forte valeur ajoutée : les zones en crise, l’éducation, le climat, l’émancipation des femmes ainsi que la santé.

La France reconnait également aux flux financiers privés un rôle majeur dans la transformation économique du continent africain. D’ores et déjà, les flux financiers privés vers l’Afrique, y compris les transferts effectués par les diasporas africaines, sont trois à quatre fois plus élevés que l’ensemble de l’APD. La France soutient le développement des systèmes financiers inclusifs et agit en faveur d’un environnement des affaires protecteur et incitatif pour les investissements privés, en particulier ceux des start-ups et des PME qui constituent l’essentiel du tissu économique africain.

Le rôle majeur de l’Agence Française de Développement

Dès 2019, l’Agence française de développement (AFD), principal opérateur du ministère sur l’APD, verra son budget renforcé d’un milliard d’euros en autorisations d’engagement, afin d’amorcer un grand nombre de projets bilatéraux dans les territoires prioritaires.

Aux dix-sept pays prioritaires de l’aide au développement française (Bénin, Burkina Faso, Burundi, Comores, Djibouti, Ethiopie, Guinée, Haïti, Madagascar, Mali, Mauritanie, Niger, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Sénégal, Tchad, Togo), s’ajoutent désormais le Liberia et la Gambie.

Cette aide renforcée sera par ailleurs pilotée plus efficacement et au plus près de ceux à qui elle est destinée notamment grâce à des partenariats avec les acteurs du développement locaux avec lesquels la France a d’ores et déjà signé des protocoles de partenariats.

Les acteurs de la société civile en Afrique sont associés à la définition des objectifs de l’APD à travers le Conseil national pour le développement et la solidarité internationale (CNDSI). Il constitue un cadre de dialogue et de concertation régulière entre l’ensemble des acteurs du développement et de la solidarité internationale sur les orientations de la politique de développement.


A lire aussi