Face aux défis croissants du financement du développement, l’Afrique amorce une transformation profonde de ses stratégies économiques. Le continent, longtemps dépendant de l’aide extérieure et des financements multilatéraux, explore désormais de nouvelles voies pour renforcer sa souveraineté financière et accélérer sa croissance.
La dynamique actuelle est marquée par le désengagement progressif de certains partenaires traditionnels, notamment européens, en raison de leurs propres contraintes budgétaires et l’émergence de nouveaux acteurs, comme la Chine, les pays du Golfe ou encore l’Inde, qui investissent dans des projets structurants.
L’entrée de pays africains au capital de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), illustrant une volonté d’influence accrue dans les institutions financières internationales.
Les experts s’accordent sur la nécessité de repenser les modèles de financement :
Mobilisation des ressources domestiques : améliorer la fiscalité, lutter contre l’évasion fiscale et renforcer la gouvernance.
Développement des marchés de capitaux locaux : pour attirer l’épargne africaine vers des projets de développement.
Financements innovants : obligations vertes, partenariats public-privé, et instruments de garantie pour réduire les risques perçus par les investisseurs.
Des institutions comme la Banque africaine de développement (BAD) ou Africa50 jouent un rôle central dans cette transition. Elles soutiennent des projets d’infrastructure, d’énergie et de digitalisation, tout en promouvant une approche panafricaine du développement.
Ce changement de paradigme n’est pas seulement une réponse aux crises actuelles, mais une opportunité pour l’Afrique de bâtir un modèle de développement plus résilient, inclusif et durable. Il s’agit de passer d’une logique d’assistance à une logique d’investissement, portée par les Africains eux-mêmes.
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