Recontres Internationales de la Francophonie

Mise à jour le 23 juillet 2012

Recontres Internationales de la Francophonie

Une délégation de 75 membres de la CPCCAF s’est rendue à Québec du 2 au 4 juillet 2012 pour participer à la RIFÉ II, les Rencontres Internationales de la Francophonie Économique. Partenaire associé à l’évènement, la CPCCAF avait déjà pris part à la RIFÉ I en 2008.

La première édition avait consacré le français comme moteur de développement. Cette année, ces nouvelles assises de l’entrepreneuriat francophone se sont déroulées dans le cadre du 1er Forum de la langue française, preuve de la reconnaissance de l’importance de l’économie dans la vitalité de la Francophonie.

Alors que nombre d’intervenants au Forum de la langue française se sont accordés pour présenter l’Afrique comme la force vive de la Francophonie et son avenir, l’expérience de la CPCCAF dans les relations consulaires du monde francophone africain (avec les pays du Nord francophone) la désignait comme un interlocuteur de choix pour intervenir sur la Francophonie Économique.

Au thème de cette édition, « Faire des affaires en français », les membres présents de la CPCCAF ont pu apporter l’expertise de terrain des Chambres consulaires de pays francophones et leurs réflexions d’hommes et de femmes d’affaires ouverts sur le monde. Lors des nombreux ateliers, débats et tables rondes qui ont ponctué ces trois jours de rencontres, ils n’ont pas manqué d’enthousiasme pour exprimer leur attachement aux relations économiques entre francophones. Ne tombant cependant pas dans le piège d’un bilan d’auto-satisfaction, les membres de la CPCCAF ont également souvent pris le micro pour attirer l’attention sur le caractère inachevé de cette Francophonie Économique, quand persistent préjugés et discriminations à l’égard des francophones du Sud.

La mobilité des acteurs économiques francophones de tous pays a fait l’objet d’un atelier spécifique, mais l’épineuse question des visas s’est vue décriée à de nombreuses reprises par des représentants des deux hémisphères. Un leitmotiv qui résonne aussi comme un cri d’alerte lorsque ces mêmes hommes d’affaires africains obtiennent un visa pour la Chine en quelques jours. Pourtant officiellement invités, plusieurs membres de la CPCCAF n’ont pour cette raison pas pu assister à cette manifestation.

Intervenants dans cinq des huit ateliers organisés, les membres de la CPCCAF ont profité de l’occasion pour présenter l’association aux autres acteurs de l’entrepreneuriat francophone et partager sur les projets menés par le réseau. L’atelier sur la pratique des grappes d’entreprises a notamment permis au Délégué général qui l’animait et au Président de la CCIMA de Pointe-Noire (Congo) de présenter le projet sur les grappes d’entreprises lancé en 2008 en partenariat avec l’OIF.

Dans son allocution pour l’ouverture de la RIFÉ, le Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris, qui est à ce titre Trésorier de la CPCCAF, n’a pas manqué de souligner le parallèle qui existe entre l’évolution de la Francophonie et celle de la composition de la CPCCAF et de ses projets. Conçue en 1973 comme la « conférence permanente franco-africaine », l’actuelle Conférence Permanente des Chambres Consulaires Africaines et Francophones s’est ouverte aux autres pays francophones du Nord francophone, accueillant la Fédération des Chambres de Commerce Belges et la CCI de Québec. Ayant renforcé la dimension régionale de son action, et adopté l’échange des bonnes pratiques comme méthode de travail, la CPCCAF est aujourd’hui le reflet de cette Francophonie globalisée qui raisonne en terme de famille de francophones.

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