Les conditions de travail au sein des entreprises africaines dans le contexte persistant de la crise sanitaire du COVID19

Mise à jour le 2 décembre 2020

Les conditions de travail au sein des entreprises africaines dans le contexte persistant de la crise sanitaire du COVID19



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A l’initiative d’ICC, la CPCCAF  a organisé le mardi 24 novembre 2020 un webinaire sur les conditions de travail en Afrique dans le contexte de crise sanitaire du COVID19, avec un focus sur la questions des migrants et les entreprises en Afrique de l’ouest. 
Ce webinaire s’est situé dans le prolongement des études et enquêtes de la CPCCAF réalisées en mai-juin 2020, avec ITC et les membres du réseau, à propos des conséquences du COVID19 sur les entreprises africaines et des actions conduites par les chambres pour y remédier. 
Après le webinaire du 2 juillet 2020 consacré aux résultats de ces premières études et enquêtes, la CPCCAF a interrogé les membres de son réseau sur les principales problématiques se posant aux entreprises par rapport au COVID19, parmi lesquelles : accès au numérique, organisation du travail en entreprise, gestion des ressources humaines… conditions de travail des migrants en Afrique de l’ouest.
Les différents intervenants du webinaire du 24 novembre 2020 se sont ainsi attachés à traiter ces problématiques et répondre aux questions qui leur étaient posées par les participants :
  • La représentante de l’OIT-BIT a évoqué le déclin significatif de l’emploi et l’augmentation du nombre de sans emploi du fait de la crise sanitaire qui a eu des conséquences importantes sur les chaînes de valeur mondiales ayant entraîné des ajustements sur la durée du travail et les salaires : augmentation de la pauvreté au travail et perte de revenus du travail (fermeture des lieux de travail). Avec :
– Par rapport à l’économie informelle, les pertes importantes en heures de travail, perceptible notamment au travers de la baisse d’emploi des femmes,
– Par rapport aux migrants africains, le problème d’accès aux prestations sociales et les difficultés plus grandes de réintégration sur le marché du travail, compte tenu d’une insuffisante reconnaissance de l’expérience (certificat des compétences)
  • La représentante de l’OIM a indiqué que le nombre de femmes migrantes avait augmenté, avec des mouvements migratoires des populations vulnérables qui se faisaient vers les principaux pôles économiques en Afrique de l’ouest. Elle a également rappelé que les travailleurs migrants (considérés au travers de l’ODD 10.7), le plus souvent dans le secteur informel, n’avaient généralement pas accès à la sécurité sociale.
  • La représentante d’ORANGE-Sonatel  a exposé que 80% des 3000 salariés de l’entreprise dans les 5 pays couverts avaient dû avoir recours au télétravail. Par rapport à cela, une enquête a été organisée par l’entreprise, avec près de 900 collaborateurs interrogés qui ont manifesté leur adhésion au télétravail. Cependant, par rapport à cela, certaines questions se posent encore comme : l’accès au réseau Internet, l’organisation du travail à domicile dans le cadre de familles élargies…
  • Le représentant de la FEWACCI a insisté sur les mesures qui ont été prises pour sécuriser les populations par rapport à la propagation de la pandémie. Au-delà des études, les structures représentatives du secteur privé ont ainsi pleinement joué leur rôle pour limiter l’impact de la crise sanitaire sur l’activité et l’emploi.
Plusieurs questions ont été par ailleurs posées et discutées , comme : les défis sécuritaires de la migration, l’impact de la crise sur les transferts de fonds, la mutualisation de la connexion Internet, le retour des migrants dans leurs pays d’origine, la méthodologie de recensement des travailleurs informels et des travailleurs migrants et enfin les aspects  juridiques et sociaux du télétravail.

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