La lettre d’information CPCCAF du 4 juin 2020

Mise à jour le 4 juin 2020

La lettre d’information de la Conférence Permanente

des Chambres Consulaires Africaines et Francophones

– 4 juin 2020 –


Au regard de la crise du COVID19 et de ses répercussions économiques et sociales, en Afrique comme en Europe, il convient de tout faire pour pérenniser le partenariat et la production partagée entre les acteurs économiques des deux continents. Miser sur le secteur privé, sur les entreprises, telle est la voie à suivre.
 
Dans cet esprit, la Conférence permanente des chambres consulaires africaines et francophones (CPCCAF) propose de favoriser les rencontres économiques entre les différents clubs d’affaires « Afrique » qui sont portés / pilotés / coordonnés par ses membres et leurs partenaires.
 
C’est en effet grâce aux mutualisations et échanges de bonnes pratiques entre ces clubs, que les courants d’affaires pourront se renforcer, dans le prolongement des projets de coopération et de développement que la CPCCAF élabore et met en œuvre au bénéfice des structures membres de son réseau international, avec les entreprises que les chambres consulaires locales et nationales accompagnent sur le terrain. 
 

Les financeurs du développement, comme la Banque mondiale, la Banque africaine de développement, l’Union européenne, l’Agence française de développement, considèrent ainsi que le rapprochement entre communautés d’affaires est une des voies essentielles du développement de l’Afrique et de la croissance économique des territoires en Europe.
 
Les clubs d’affaires « Afrique » des chambres consulaires et de leurs partenaires sont en mesure de constituer cette société civile entrepreneuriale que les bailleurs européens et autres ne manquent jamais d’évoquer à propos des projets de développement territoriaux et internationaux par le secteur privé.
 
C’est pourquoi, afin de favoriser cette collaboration entre les divers clubs « Afrique » portés / pilotés / coordonnés par les chambres consulaires et leurs partenaires, la CPCCAF propose d’initier une démarche commune visant à l’organisation logistique d’une première rencontre virtuelle, qui concernerait, dans un premier temps, principalement les clubs français et européens.
 
Dans un deuxième temps, à partir des échanges qui se seront alors engagés, en mode distanciel, sous forme d’un webinaire, ces clubs « Afrique » pourront librement décider des suites qu’ils souhaiteront donner à cette mise en relation facilitée par le réseau CPCCAF, notamment en proposant son élargissement à d’autres clubs de chambres consulaires membres.


Mobilisation des membres de la CPCCAF dans la lutte contre le COVID19

et ses conséquences économiques et sociales en Afrique

Actions d’urgence mises en oeuvre par des membres du réseau CPCCAF


  • CCI Côte d’Armor, quelques actions menées par la chambre :

– Structuration des filières locales de production d’EPI : masques, gel, visières : https://epicovid19.cotesdarmor.cci.fr/

– Mise à disposition d’EPI et recensement de fabricants locaux : https://www.cotesdarmor.cci.fr/actualites/ou-trouver-des-equipements-de-protection-individuelle-en-cotes-d-armor

– Reprise d’activite et télétravail : https://www.cotesdarmor.cci.fr/actualites/la-reprise-d-activitedemocratise-le-teletravail

  • Opération Zerocorona.org : remontée par les chambres du réseau CPCCAF des besoins locaux des opérateurs et populations, avec identification des fournisseurs / producteurs locaux qui seraient susceptibles d’intervenir.

Cameroun

Avec l’évolution de la pandémie COVID-19 et l’intensification de ses effets économiques, certains secteurs comme celui des forêts et les activités connexes (dépendant de la demande internationale) et les services (commerce, hôtellerie et restauration, transport, autres services … ) et pourraient subir des perturbations importantes au Cameroun.

Selon l’INS, au Cameroun le secteur des services totalise près de 176 784 entreprises et établissements, soit plus de 84 entreprises sur 100. Ces entreprises sont dans la majorité constituées d’Entreprises Individuelles (92,6%) et de Très Petites Entreprises (75,9%). La contraction de ces secteurs pourrait entraîner d’importantes pertes d’emplois, tant du secteur
formel qu’informe!. Cela pourrait constituer un coup dur dans la mesure où le secteur des services est le premier pôle de concentration des emplois avec 73,8% des 635 969 travailleurs permanents et représente en moyenne 49,9% du PIS.

Les activités économiques (marchés, bars et restaurants, taxis) sont constituées en majorité des travailleurs du secteur informel (celui-ci occupe environ 82,9% de l’emploi). Selon l’étude publiée en novembre 201 1 par l’INS, parmi les 2,5 millions d’unités de production informelles (UPI) dénombrés sur le territoire camerounais, près de 33,3% s’opèrent dans les villes de Yaoundé et de Douala, là où il y a plus de cas d’infections de coronavirus pour l’instant. Et la structure de ces UPI par secteurs d’activité révèle que 33,6% sont dans le commerce et 32,2% dans les services lesquels sont les plus susceptibles d’être touchés.

Le Cameroun, du fait de sa forte dépendance au commerce international et de ce que ses principaux partenaires commerciaux tels que la Chine et le les pays de l’Union européennes
sont les plus affectés, risque de subir des effets socio économiques néfastes en absence des mesures d’atténuation appropriées. L’accentuation des actions de communication et de sensibilisation de la population autour du Covid-19 est importante pour réduire au maximum le taux de transmission du virus. Des soutiens aux ménages par le renforcement des dispositifs de protection sociale s’avère aussi nécessaire aussi bien que la protection des entreprises les plus vulnérables pour faciliter la relance .

C’est ainsi dans cette perspective que la Chambre de Commerce, d’industrie, des Mines et de l’Artisanat (CCIMA) du Cameroun propose que le programme Zerocorona puisse bénéficier en priorité à des acteurs définis, en fonction de leurs besoins : Entreprises hospitaliers et cliniques ; Centres de prise en charge des maladies du COVID-19 ; Entreprises de transport interurbain ; Entreprises de distribution (commerce) ; Entreprises de transformation agroalimentaire ; La Chambre de Commerce au siège et dans les Délégations Régionales.

Aussi, les besoins en produits et matériels identifiés par la CCIMA concernent principalement les objets de protection et de sécurité sanitaire, parmi lesquels : scanners médicaux, lits
équipés d’appareil respiratoire, tests rapides de Covid-19, gants et combinaisons de protection, masques faciaux et gel hydroalcoolique pour les hôpitaux, les cliniques et les centres spécialisés de traitement des patients atteint par le Covid-19.

Actions mises en oeuvre par d’autres acteurs

  • Côte d’Ivoire

Treize entreprises locales ont obtenu la certification de Côte d’Ivoire Normalisation (CODINORM) pour produire des masques de protection contre le Covid-19 ; le ministre du Commerce et de l’’Industrie ivoirien ayant invité entreprises et artisans intéressés par la production de masques à se rapprocher de CODINORM pour la certification de leur produits avant la mise sur le marché.

 Par ailleurs, dans le cadre de la mise en œuvre effective de la mesure du port obligatoire du masque dans le Grand Abidjan, le Gouvernement a passé une commande de 200 millions de masques et, pour favoriser l’implication des entreprises locales, il a fait une commande de trois millions de masques auprès de celles-ci.

  •  Cameroun

Compte tenu de la décentralisation des laboratoires de diagnostic du Covid-19 dans toutes les régions du Cameroun, on compte 10 laboratoires opérationnels dans les 6 régions sanitaires. Aussi, a été organisé un système de notification automatique par SMS aux patients des résultats de test du covid-19, quand ils s’avèrent négatifs.

Dans le même esprit, la start-up camerounaise House Innovation a conçu une application mobile « SOS-Covid » qui devrait être utilisée dans le cadre de la lutte contre la pandémie du Covid-19. Il s’agit en effet, selon son promoteur, d’une « application qui vient résoudre non seulement le problème de non-information de la population et d’auto-diagnostic  des personnes, mais aussi assurer la détection rapide et efficace de l’apparition de nouveaux cas pouvant ainsi être pris en charge, le plus rapidement possible, grâce au système de géolocalisation intégré dans l’application ».

Grâce à la fonctionnalité « test » de l’application “SOS-Covid”, le patient est en effet soumis à un questionnaire sur les symptômes ressentis. Les réponses permettent alors d’évaluer son statut de ce dernier et un résultat de probabilité d’avoir le coronavirus s’affiche. Des conseils peuvent donc être prodigués à l’utilisateur.

Point sur l’étude / benchmark CPCCAF sur les chambres consulaires africaines, les entreprises et  le COVID19

Du 9 avril au 20 mai, la CPCCAF a mené deux enquêtes visant à analyser et suivre la crise, pour pouvoir mettre en place des outils de prévention et d’accompagnement post-crise.

La première enquête, conduite avec le Centre International du Commerce (ITC) et le Centre Régional d’Observation du Commerce, de l’Industrie et des Services de la CCI Paris Ile de France (CROCIS) s’adressait aux entreprises (PME) africaines pour connaître leurs besoins et leur proposer une meilleure offre d’accompagnement pendant et après la sortie de crise.

La seconde enquête a été menée directement auprès des membres du réseau CPCCAF afin de pouvoir assister les chambres consulaires à mettre en place des solutions d’accompagnement efficaces et également à redéfinir leurs rôles auprès des institutions.

Parce que placées chacune au centre de leur écosystème local ou national, les chambres consulaires africaines se sont en effet mobilisées pour lutter contre les effets de l’épidémie du COVID19 sur les entreprises.

Comme le confirme l’enquête menée par la CPCCAF auprès de ses membres, les chambres et structures du réseau CPCCAF ont joué un rôle décisif auprès de pouvoirs publics pour la gestion de la crise et l’accompagnement des entreprises.

Ainsi, 73,3% % des chambres consulaires et structures intermédiaires ayant répondu au questionnaire qui leur avait été adressé par la CPCCAF ont été sollicités par les pouvoirs  publics pour fournir une expertise permettant d’accompagner efficacement les entreprises en période de crise. Une chambre sur deux interrogées ont par ailleurs elles-mêmes décidé de mener des enquêtes pour évaluer l’impact de la crise. Plus que jamais, les chambres consulaires apparaissent comme étant au coeur de leur écosystème et le symbole même d’un partenariat public / privé efficace dans la gestion de crise.

Les résultats de ces deux enquêtes feront l’objet d’une publication CPCCAF à paraître avant la fin juin 2020, en même temps qu’un webinaire autour du rapport sera spécifiquement organisé par la CPCCAF et ses partenaires, pour mettre en avant les enjeux de la sortie de crise en Afrique et les actions menées par les chambres dans ce cadre.

Informations sur des études et enquêtes réalisées par des membres du réseau CPCCAF ou d’autres acteurs

 

Togo : les effets de la crise sanitaire liée au COVID19 sur les activités des entreprises du secteur privé togolais

 

La CCI Togo, en tant que représentante du secteur privé national, s’est engagé à accompagner la réalisation du Plan National de Développement (2018-2020). Face au contexte sanitaire mondial, la CCIT a ainsi décidé d’initier une étude pour évaluer l’impact de la pandémie sur les activités des entreprises. Sur la base d’analyses documentaires et des données collectées par enquête, elle s’est attachée à identifier les difficultés rencontrés par les entreprises, pour pouvoir proposer des actions conduisant à la redynamisation de l’économie togolaise. 

Les résultats obtenus indiquent qu’entre février et mars 2020, plus de 92% des entreprises répondantes ont enregistré une baisse significative de leur chiffre d’affaires, consécutive aux mesures prises par le gouvernement pour prévenir la propagation du virus. Pour autant, malgré la baisse du chiffre d’affaires, les mesures prises par le gouvernement togolais ont été appréciées par les entreprises : 58% des entreprises agricoles interrogés estiment ainsi que les mesures prises par les pouvoirs publics sont pertinentes. Mais, il n’en demeure pas moins que des pertes de revenu et des pertes d’emploi sont à prévoir, avec des répercussions sécuritaires qui risquent d’être importantes. L’accès aux financements est sinon l’une des problématiques soulevées par les entreprises, après une perte de trésorerie tout à  fait majeure. Les aides fiscales et subventions sont donc les mesures les plus sollicitées par les entreprises pour répondre à la crise. 

A partir de cette étude, la CCI du Togo a émis plusieurs recommandations, comme : 

  • Report sans frais des remboursements des prêts ;
  • Report des paiements de loyer pour une période de trois mois minimum ; Encouragement et promotion de la consommation locale ;
  • Mise à disposition de ligne de crédit, avec une garantie de l’Etat, pour les entreprises en grande difficulté.

Actions des partenaires de la CPCCAF et autres initiatives

  • Agence française de développement

L’AFD se mobilise depuis le mois de mars pour apporter des réponses à l’urgence sanitaire et économique et traduire en actions les engagements du gouvernement français en matière de soutien aux pays prioritaires de l’aide publique française au développement.

En savoir plus : https://www.afd.fr/fr/actualites/toutes-les-reponses-de-lafd-la-crise- de-covid-19


  • L’Organisation internationale de la francophonie

 L’OIF a mis en place une plateforme « Solidarité Covid-19 Francophonie » proposant un dispositif pour aider les talents de l’espace francophone à se fédérer et créer des solutions innovantes au service de leurs communautés. Un appel à l’intelligence collective pour partager les bonnes pratiques et aboutir à la réalisation de projets concrets. Par ailleurs, l’OIF recense sur un catalogue Slack toutes initiatives solidaires francophones liées à la crise du Covid19.

 Rejoindre la communauté sur le slack OIF : https://airtable.com/shrBXTXNBrOurkHaA

 Pour poster une initiative sur le Slack OIF : https://airtable.com/shr40ICSEZSimsuOS

 

  • Africa Mutandi

Avec plus de 200 initiatives recensées, AfricaMutandi s’est imposé comme le média à impacts sur les initiatives des acteurs publics, privés et société civile engagés dans la lutte contre le Covid19 et pour la réalisation des ODD en Afrique.

Le site totalise déjà plus de 4.000 vues, notamment en Côte d’Ivoire, Maroc, République Démocratique du Congo, Guinée, Cameroun, Sénégal et Gabon. Cela s’ajoute aux 10 000 contacts sur Facebook, plus de 30 000 sur Linkedin et près de 20 000 destinataires de la newsletter.

Une dynamique qui devrait se confirmer avec l’intégration de nouvelles rubriques et activités, parmi lesquelles :

  1. ODD4AFRICA, nouvelle rubrique dédiée à la pédagogie des ODD en Afrique, avec accès libre à une sélection de MOOC essentiels et, en exclusivité, le Sulitest, quiz de référence sur les ODD, créé suite à la Conférence des Nations Unies sur le développement durable RIO+20, reconnu comme l’une des 17 initiatives remarquables dans le Partenariat des Nations Unies pour les ODD et soutenu par plus de 40 institutions telles que l’UNESCO, l’UNEP, le SDSN et l’UNDESA ;
  2. IDD4AFRICA, nouvelle rubrique dédiée exclusivement aux analyses et opinions des acteurs africains, français et européens qui portent les idées et les actions du changement en Afrique en faveur de l’atteinte des ODD . 

Une première communauté de soutiens partageant visions et valeurs, parmi lesquels : CPCCAF, AfricaLink,  Agrisud  International,  Climate  Chance,  Convergences,  Make  Sense  Africa,  l’OJEDD, Pulse & Groupe SOS, Simplon, Sulitest, Synergy DRC, Talent2Africa, Women in Africa.

Cette communauté d’acteurs engagés en Afrique et portant les valeurs d’inclusion et de développement durable est amenée à grandir.

  1.  La contribution à un premier colloque institutionnel en ligne, en juin, portant sur les investissements inclusifs et à impacts à l’international, notamment dans le cadre des infrastructures en Afrique. Il accueillera toutes les parties prenantes de ces enjeux et dynamiques d’investissement responsable, pour échanger sur les ambitions et bonnes pratiques dans la réalisation des ODD en Afrique (inscriptions auprès de : contact@africamutandi.com) ;
  2. La constitution de l’AfricaMutandi CSR Network, réseau de 23 partenaires experts dans

l’accompagnement des acteurs publics et privés, permettant une capacité d’accompagnement au Maroc, Tunisie, Mauritanie, Mali, Sénégal, Guinée, Côte d’Ivoire, Togo, Bénin, Niger, Nigeria, Cameroun, Gabon, République du Congo et République Démocratique du Congo.

Pour mémoire, Africa Mutandi est la plateforme à impacts dédiée aux contributions des acteurs publics, privés et société civile français agissant en faveur de la réalisation des ODD en Afrique. Elle relaie également auprès de la communauté des parties prenantes actives au développement de l’Afrique, les appels à projets portés par les organismes de financement publics ou privés.

Toutes ces informations sont disponibles en temps réel sur le site www.africamutandi.com.

 

  • Banque mondiale

Le Groupe de la Banque mondiale a indiqué que ses opérations d’urgence en réponse à la pandémie de COVID-19 (coronavirus) concernaient dorénavant 100 pays en développement, ce qui représentent 70 % de la population mondiale.

Le Groupe est parvenu à mobiliser un volume d’aide pour permettre aux pays de protéger les populations pauvres et vulnérables, renforcer leurs systèmes de santé, préserver l’activité du secteur privé et stimuler le redressement économique. Cette assistance, s’inscrit dans l’engagement pris par l’institution de débloquer 160 milliards de dollars de dons et d’aide financière sur une période de 15 mois pour accompagner la riposte des pays  en développement face aux conséquences sanitaires, économiques et sociales de la crise du coronavirus et de la mise à l’arrêt des économies avancées.

En           savoir             plus             :           https://www.banquemondiale.org/fr/news/press-release/2020/05/19/world-bank-group-100-countries-get-support-in-response-to-covid-19-coronavirus?cid=ECR_E_newsletterweekly_FR_EXT&deliveryName=DM65319

 

Initiatives liées à la CPCCAF

 

  • SMEs competitiveness outlook / ITC : Un plan d’action en 15 points pour soutenir les petites entreprises à travers la crise COVID-19 et vers l’avenir

 Le Centre du commerce international (ITC) a pour mission de soutenir la compétitivité des micro, petites et moyennes entreprises. Particulièrement sensible aux impacts que la crise aura sur les PME dans les économies en développement et en transition qui dépendent des importations ou des exportations pour maintenir leurs activités, ITC a donc décidé de focaliser son rapport annuel « SMEs competitiveness outlook » sur l’impact du COVID19 sur les PME .

Selon l’étude menée, la nature de ces entreprises fait qu’elles sont particulièrement sensibles  à la crise pour trois raisons principales : la première étant que, par nature, les PME ont une moindre résistance intrinsèque aux chocs économiques. La seconde est que les PME des économies en développement et en transition seront confrontées à de plus grandes perturbations et sur une plus longue période. Dernièrement, les PME qui dépendent des importations et/ou des exportations seront confrontées à un contexte commercial plus difficile en raison des mesures restrictives prises par les pouvoirs publics à travers le monde.

 A l’issue de cette étude, ITC a émis des recommandations à destination des entreprises, des organismes de soutien aux entreprises, aux organisations institutionnelles ainsi qu’aux gouvernements.

 

  • Blog ITC : Quantifier l’effet du COVID-19 sur les petites entreprises dans le monde

 En avril dernier, le Centre du commerce international (ITC) a lancé une enquête pour mesurer l’impact du COVID-19 sur les petites entreprises. Cette enquête a révélé qu’une petite entreprise sur quatre dans les pays en développement fermera définitivement en raison de la crise COVID-19.

 Alors que les statistiques sur la contagion au COVID-19 montrent des différences entre les pays et les régions, les profondes conséquences économiques de la crise sanitaire sont incontestables. En conséquence, les micro, petites et moyennes entreprises (MPME) souffrent dans le monde, y compris dans des régions géographiques qui ne sont pas (encore) fortement touchées par le virus lui-même.

 Vous trouverez ci-dessous les résultats de la première vague de données basées sur les réponses de plus de 1 200 entreprises dans 109 pays et collectées entre le 20 avril et le 4 mai.

 En savoir plus : http://www.intracen.org/covid19/Blog/Quantifying-the-effect-of-COVID-19-on-small-business-around-the-world-the-world/

Par ailleurs, ITC publiera de nouveaux résultats et des mises à jour de données provenant d’institutions de soutien aux entreprises locales et internationales partenaires (CPCCAF, CCI du Bénin, Ministère de l’industrie et de l’artisanat du Bénin, CCI du Togo, Département du commerce et de l’industrie des Philippines, CNCI du Kenya…).

 

Autres initiatives

 

  • Le Réseau d’Echange des Médecins d’Afrique (REMA) qui regroupe plus de 6.000 médecins en Afrique et propose une application gratuite pour les gouvernements ou les ministères de la santé.

L’application REMA permet notamment de partager des informations et des cas médicaux pour avis, mais également de se coordonner sur les équipements/places disponibles, les résultats d’analyses et l’identification de cas suspects.

En savoir plus : https://www.remaapp.com/

 

  • Le réseau Lisungi en RDC qui collecte et achemine des dons pour les personnels soignants dans la province de Kinshasa.

La plateforme Lisungi est un moyen de venir en aide en particulier à ceux qui sont en première ligne à la fois dans la bataille face au Covid-19 mais aussi à ceux qui sont en première ligne face aux conséquences directs de cette pandémie.

En savoir plus : https://lisungi.org/


  • Le FabLab Defko Ak Niëp de Kër Thiossane au Sénégal pour la production de visières de protection.

Le FabLab sénégalais, en qualité de membre du réseau international des « FabLabs Solidaires » de la Fondation Orange bénéficie d’une aide financière pour encourager la production locale   de visières de protection à destination des soignants

En savoir plus : https://www.facebook.com/ker.thiossane?_rdc=1&_rdr


Point sur les activités de la CPCCAF et ses partenaires

Information du réseau CPCCAF et de ses partenaires


  • Election du nouveau Président de la CAPEF du Cameroun

Par décret du 08 mai 2020, Paul BIYA Président de la République a nommé Joseph Roland Matta Président de la Chambre d’Agriculture, des Pêches, de l’Elevage et des Forêts du Cameroun; Le Président de la CPCCAF, Mounir Mouakhar et l’ensemble du réseau le félicite pour son élection.

  • Report du Sommet de la Francophonie à 2021 et déplacé à Djerba

En raison de la crise sanitaire qui touche aujourd’hui le monde entier et des nombreuses incertitudes qui en découlent, Monsieur Kais Saied, Président de la République de Tunisie et Madame Louise Mushikiwabo, Secrétaire générale de la Francophonie, sont convenus du report du XVIIIe Sommet de la Francophonie, qui devait avoir lieu les 12 et 13 décembre 2020 à Tunis.

Accéder au communiqué de presse : https://www.francophonie.org/report-du-xviiie-sommet-de-la-francophonie-1345

 

Actions et projets de la CPCCAF

 

Un webinaire a été organisé les 4 et 5 juin 2020 par le consortium du programme ARCHIPELAGO financé par le fonds fiduciaire de l’Union européenne pour l’Afrique.

Au cours de ce webinaire, les 10 premiers projets en cours dans la région du Sahel et du Lac Tchad ont pu présenter l’avancement de leurs activités et échanger sur leurs expériences et bonnes pratiques.

On rappellera que ces projets mis en œuvre dans le cadre du programme européen ARCHIPELAGO portent sur l’entrepreneuriat et la formation duale (lieu de travail et centre de formation) visant la jeunesse de la région avec une attention particulière qui est donnée aux femmes et aux migrants de retour.

Les 70 participants au webinaire, partenaires africains et européens des 10 projets actuellement en cours, ont aussi pu échanger avec les experts des délégations de l’Union Européenne et de l’Organisation Mondiale pour les Migrations (OIM) de la région du Sahel et Lac Tchad. Ainsi, le webinaire a permis d’examiner les questions relatives aux obstacles et défis qui se sont présentés avec la pandémie COVID-19.

Au vu des excellents résultats qui ont été obtenus par ses membres lors des deux appels à projets du programme européen ARCHIPELAGO, on peut souligner que la CPCCAF a su faire preuve de toute sa vivacité et également d’une grande agilité, dans un contexte rendu particulièrement difficile par la crise sanitaire du COVID19.

La CPCCAF s’attachera particulièrement à la réussite du programme ARCHIPELAGO (2019-2022), que la Commission européenne considère aujourd’hui comme un “pilote” fondé sur le jumelage entre structures intermédiaires africaines et européennes pour une meilleure adéquation de l’offre et de la demande de formation en Afrique. Sur la base des acquis du programme ARCHIPELAGO, un nouveau projet de programme de coopération (ARCHIPELAGO.2) pourra être ainsi proposé aux bailleurs du développement pour notamment contribuer à la relance des économies africaines grâce au secteur privé.

Webinaires des partenaires (à voir ou à revoir)

  • Renaissance industrielle durable : innover par les partenariats (05 juin 2020, 16h-17h)

La SEIN participe au collectif d’associations et d’acteurs économiques qui lanceront le 5 juin, une initiative pour la relance verte. Sous l’intitulé « comprendre et agir tous ensemble » la campagne vise à faire valoir la contribution d’une variété d’entrepreneurs (entreprises privées, ESS, associations, collectifs de citoyens…) et de solutions pour la transition écologique et le développement durable. Pour lancer cette initiative une journée de webinaires est organisée. Portant sur différentes composantes de l’économie verte et durable, ces webinaires permettront de positionner les enjeux illustrés par des solutions et à formuler des propositions sur la relance verte.

S’enregistrer pour participer à la session : « Entrepreneuriat responsable et partenariats » : https://register.gotowebinar.com/register/1167370593944149515


  • La solution est-elle digitale pour commerces et restaurants ? (08 juin 2020, 10h-11h30)

Ce webinaire organisé par CCIG et Tremplin traitera de la digitalisation pour les commerces de proximité et la restauration.

Le digital est annoncé comme la solution aux enjeux de la crise actuelle. Mais est-ce aussi simple que cela ? Pas de langue de bois dans ce webinaire où Matthieu Salvy, expert en marketing digital, aborde les facteurs de succès et les bonnes pratiques pour digitaliser son point de vente ou son restaurant efficacement.

Inscription :   https://agenda.ccig.ch/agenda/2020/06/Se-digitaliser-pour-les-commerces-de-proximite-et-la-restauration

 

  • Webinaires dédiés à l’international de la CCI Paeis Île-de-France

 Durant la crise sanitaire, la CCI Paris Ile-de-France lance une série  de  webinars  gratuits  pour vous former et vous informer à la maison.

Accéder   aux   différentes programmation : https://www.entreprises.cci-paris-idf.fr/web/international/webinars-dedies-a-l-international

 

  • RNF et AFNOR : les bonnes pratiques à suivre pour gérer efficacement les risques liés à la reprise de l’activité au sein des entreprises et organisations.

 A revoir sur : https://associationrnf.org/actualite/webinaires/2020-05-deconfinement/


  •  AFA : l’arbitrage en temps de crise sanitaire

Les intervenants étaient : Marc Henry (avocat associé FTMS, docteur en  droit,  Président  de l’AFA), le Professeur Charles Jarrosson, (professeur à Paris 2 Panthéon-Sorbonne), Marie Danis (avocate associés August Debousy) et Romain Dupeyré (avocat associé DWF).

A revoir sur : https://dwf.workshare.com/#files/OGc4c3g3OPs2Gn93


Autres informations

  • ZLECAf

Le lancement de la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine (ZLECAf) initialement prévu pour le 1er juillet 2020 est reportée. Selon les conclusions du sommet de l’Union africaine (UA) tenu à Niamey le 7 juillet 2019, la ZLECAf devait être opérationnelle à partir du 1er juillet 2020. Toutefois, la pandémie actuelle a ralenti voire suspendu les négociations devant porter sur les « règles d’origine communes », du suivi et de la suppression des obstacles non tarifaires et d’un système de paiement numérique unifié, les gouvernements étant entièrement mobilisés dans la lutte contre le Covid-19. Le sommet des chefs d’Etat de l’UA, prévu en mai en Afrique du Sud, a également été annulé. Dans ces conditions, le Secrétaire-Général de la ZLECAf, Wamkele Mene, a annoncé le 28 avril 2020, qu’il ne sera pas possible de tenir le délai initial, tout en recommandant de favoriser les mouvements de biens, et de supprimer les droits de douane sur 40 biens spécifiques pour la lutte contre le virus (savon, désinfectant, équipements de protection…). Il est peu probable que la zone soit effective cette année.

  •  2ème édition du Rapport de l’Indice d’intégration régionale en Afrique (ARII 2019)

L’intégration régionale est un concept complexe. Elle est généralement appréhendée comme englobant plusieurs aspects de l’intégration économique, de la production aux liens sociaux transfrontaliers, qui contribuent à accélérer la croissance économique. De plus, le fonctionnement réel de l’intégration régionale est loin d’être homogène, son mécanisme diffère d’une région à l’autre.

L’Indice de l’intégration régionale en Afrique (IIRA) 2019 est construit comme un indice composite : il est composé de 16 indicateurs regroupés en 5 dimensions qui reflètent l’état et les efforts visant à réaliser une plus grande intégration régionale en Afrique :

  1. l’intégration commerciale : Niveau des droits de douane sur les importations ; Part des exportations intra-régionales en % du PIB ;Part des importations intra-régionales en % du PIB ;Part du commerce intrarégional ; ZLECAF(uniquement à l’échelle continentale) ;

  2. l’intégration productive : Part des exportations intrarégionale des biens intermédiaires ; Part des importations intra-régionales de biens intermédiaires ; Indice de complémentarité des marchandises ;

  3. l’intégration financière et convergence des politiques macroéconomiques : Nombre de traités bilatéraux d’investissement ; Convertibilité régionale des monnaies ; Différentiel d’inflation régionale ;

  4. le développement de l’infrastructure et les interconnexions régionales : Indice composite du développement des infrastructures de la BAD ; Proportion des vols intra-régionaux ;

  5. la dimension Libre circulation des personnes : Protocole sur la libre circulation des personnes(Kigali) ; Nombre de pays pouvant obtenir un visa à l’arrivée ; Nombre de pays qui ont besoin d’un

 Télécharger le rapport : https://www.cpccaf.org/files/wQ5pBXnJPkip9mgVIK__Qg.pdf

Accord de coopération entre la France et les Gouvernements des États membres de l’Union monétaire ouest-africaine

 Le ministre de l’Europe et des affaires étrangères et le ministre de l’économie et des finances ont présenté un projet de loi autorisant l’approbation de l’accord de coopération entre le Gouvernement de la République française et les Gouvernements des États membres de l’Union monétaire ouest-africaine.

Compte rendu du Conseil des ministres : https://www.gouvernement.fr/conseil-des-ministres/2020-05-20/accord-de-cooperation-entre-la-france-et-les-gouvernements-d?utm_source=emailing&utm_medium=email&utm_campaign=conseil_ministre_20200520


A lire aussi