La CCIA de Dakar se penche sur les problèmes liés au commerce transfrontalier

Mise à jour le 22 mai 2024

La journée consacrée à la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de Dakar (CCIAD) lors de la Foire Internationale de l’Agriculture et des Ressources Animales (FIARA) a porté sur le thème : « Le commerce transfrontalier : enjeux et perspectives ».

À cette occasion, le Secrétaire général de l’institution, Dr Mbaye Chimère Ndiaye, et la cheffe de Division Intégration et Coopération Industrielle à la Direction du Redéploiement Industriel (DRI), Bintou Dia Mme Manga, ont présenté leurs travaux. Ils ont mis en lumière les opportunités générées par le développement des échanges transfrontaliers et les obstacles entravant l’augmentation du volume des transactions dans ces zones.

Dr Mbaye Chimère Ndiaye a souligné l’importance du développement du commerce transfrontalier comme moteur de création de richesse et d’atténuation de la pauvreté. Il prône la libre circulation des capitaux dans les régions frontalières. Le secrétaire général de la CCIAD cite la Namibie, le Botswana et l’Île Maurice comme exemples positifs dans ce domaine. Il note que, en Afrique, l’importance du commerce frontalier n’est pas reflétée dans les statistiques officielles car le secteur informel prédomine. Selon une étude de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), plus de la moitié des échanges commerciaux intra-africains ne sont pas enregistrés.

Pour exploiter les opportunités du commerce transfrontalier, Mme Manga suggère l’organisation de campagnes d’information et de sensibilisation. Elle appelle à un renforcement du mécanisme de surveillance des barrières tarifaires en Afrique et à l’établissement de programmes de renforcement des capacités pour les entreprises. Elle considère essentielle la diffusion des outils de tarifs préférentiels et la promotion de la qualité auprès des entreprises.
De son côté, le Secrétaire général de la CCIAD plaide pour l’instauration d’un mécanisme d’alerte face aux obstacles commerciaux et pour une mise en œuvre stricte des directives de la Commission de l’UEMOA. Il préconise la création d’une autorité supérieure pour la gestion et le suivi des corridors. Dr Ndiaye soutient une compréhension approfondie du financement du commerce transfrontalier en Afrique et recommande un soutien adapté pour les acteurs concernés.

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