Chambres consulaires : le premier recours pour les petites entreprises

Mise à jour le 2 octobre 2020

Chambres consulaires : 

le premier recours pour les petites entreprises

 

Au cœur de leur écosystème, les chambres sont des supports d’affaires idéaux dans un monde de crise. Par DENIS DESCHAMPS, Délégué général de la Conférence permanente des chambres consulaires africaines et francophones (CPCCAF).

Nouvelle International Trade Forum : http://www.tradeforum.org/news/Chambers-The-first-recourse-for-small-businesses/

Les chambres sont des intermédiaires agiles et fiables entre les petites entreprises et les pouvoirs publics. La pandémie COVID-19 a mis en évidence leur rôle central consistant à apporter un soutien immédiat aux entreprises et à conseiller les administrations et les pouvoirs publics.

Compte tenu de leur place au centre de leur écosystème d’affaires national ou local, et de leur rôle de représentante du secteur privé, les chambres proposent des solutions et un suivi adaptés aux besoins des entreprises.

En tant que tels, ils sont des homologues idéaux pour les petites entreprises pour atténuer les effets de la pandémie de COVID-19.

Une étude de la Conférence permanente des chambres consulaires en Afrique francophone (CPCCAF) sur les effets de la crise du COVID-19 sur les petites entreprises révèle les immenses difficultés auxquelles elles sont confrontées et rend compte des actions entreprises par les chambres pour y remédier.

Couvrant 31 chambres et organisations au sein de son réseau de 17 pays, l’enquête CPCCAF montre une baisse des ventes de neuf entreprises sur dix dans les pays africains francophones, tandis que huit entreprises sur dix ont connu des fermetures temporaires et des difficultés d’exportation. Les entreprises de la région du Sahel (Mali, Niger, Tchad et Sénégal) ont été les plus touchées. Les prévisions de l’Union africaine montrent que les importations et les exportations du continent pourraient baisser de 35%, ce qui représenterait environ 250 milliards d’euros. En outre, les conséquences des verrouillages induits par le COVID-19 menacent plus de 20 millions d’emplois en Afrique.

Les entreprises demandent de l’aide

Les résultats de l’enquête montrent que les entreprises ont besoin d’un soutien en matière de logistique et d’approvisionnement en intrants ainsi que de gestion de trésorerie. Les résultats ont également indiqué un besoin de soutien dans les relations avec les opérateurs et fournisseurs externes, ainsi que dans la formation du personnel. À cette fin, une chambre sur trois a organisé des formations pour les entreprises.

Bien que les questions de l’enquête CPCCAF n’abordent pas le secteur informel, de nombreuses chambres ont exprimé des inquiétudes, notamment en ce qui concerne les conséquences des mesures de confinement gouvernementales.

Les chambres jouent un rôle déterminant dans la gestion de la crise Les

trois quarts des chambres et organisations intermédiaires interrogées rapportent que les pouvoirs publics ont sollicité leur expertise pendant la crise.

La crise du COVID-19 a révélé les défis numériques très réels auxquels l’Afrique est confrontée. Les deux tiers des chambres d’Afrique francophone ont déclaré ne pas être en mesure de promouvoir le télétravail, les entreprises manquant d’outils et d’appareils numériques adéquats. Une solution proposée par les chambres était d’encourager les entreprises à adapter leurs calendriers de congés. Des chambres, dont la Chambre de commerce et d’industrie du Gabon, ont également joué un rôle en hébergeant le Comité national de suivi et d’intervention du COVID-19 dans leurs locaux.

Cette crise sans précédent a entraîné de nombreux défis. Les pouvoirs publics doivent renforcer les chambres consulaires dans leurs efforts d’information et de soutien aux entreprises sur le terrain. Les services offerts par les chambres sont essentiels au développement de l’écosystème des affaires en ces temps difficiles.


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