Cameroun: résultats du projet AFD-CPCCAF pour l’agriculture

Mise à jour le 15 janvier 2018

Au terme des trois années de mise en œuvre du projet de Compagnonnage consulaire dont l’objectif était de contribuer au développement économique des TPE/PME, des résultats tangibles ont été obtenus. Les preuves sont fournies dans plusieurs domaines jugés utiles à être mis en relief.

L’évaluation des services incluant la formation professionnelle et l’appui aux entreprises a permis de faire le constat d’une nette amélioration. Pour ce qui concerne la formation professionnelle, l’élaboration d’une fiche de recueil de besoins et son application auprès des entrepreneurs ruraux ont abouti à la confection d’un catalogue de formations. Cette base des thématiques a facilité le déploiement des Conseillers Consulaires sur le terrain. Ainsi est-on parvenu à établir les statistiques ci-après en termes de volume des prestations produites : 36 sessions dans les trois régions pilotes avec 848 stagiaires pour un total de 216 heures de temps consacré aux formations. Par rapport à l’évaluation des bénéficiaires, on relève une satisfaction des clients de l’ordre de 90% ; une augmentation substantielle des revenus des TPE/PME s’étant consacrées dans l’exploitation des spéculations telles que la pastèque, le maïs, le piment, la tomate.

En ce qui concerne la composante appui aux entreprises, un catalogue de services d’appui a été élaboré suite à l’application de la fiche de recueil des besoins auprès des acteurs ruraux. Ici, le déploiement des Conseillers consulaires sur le terrain a permis d’obtenir les résultats suivants : 10 acteurs installés ; 96 business plans rédigés ; 15 appuis technico-économiques ; 04 mises en relation pour la commercialisation ; 02 mises en relation avec les partenaires financiers. Le niveau de satisfaction après prestation se situe à 96%.

Il y a lieu de noter, pour s’en féliciter, une montée notoire en compétence des Conseillers consulaires, ainsi qu’une bonne collaboration entre les Conseillers de la composante formation et de la composante appui aux entreprises. 

L’engraissement des bovins a été retenu comme projet pilote du Compagnonnage du binôme CAPEF-CA09. L’exécution du projet pilotea connu des avancées notoires et procuré une grande satisfaction aussi bien des apprenants que des consommateurs. Des étapes préalables nécessaires ont été réalisées, notamment : aménagement d’un atelier d’engraissement ; mise sur pied d’un parcours fourrager de 6 ha ; acquisition des équipements d’engraissement tels que le tricycle, la bascule, le hachoir. 21 bovins ont été acquis pour l’implémentation de l’embouche bovine proprement dite. Pour ce faire, une fiche technique et d’itinéraire technique a été élaboré ; des supports de cours ont été produits. Quant aux rations alimentaires, elles ont été formulées sur une feuille de calcul Excel. Au total, 86 stagiaires ont suivi la formation dont 6 formateurs. A la fin de la formation, 80 apprenants ont été accompagnés à l’installation avec 80 business plans réalisés.

La présentation et la communication de l’offre des services ont été menées grâce à plusieurs supports. Les opérateurs économiques ont été sensibilisés par le catalogue de service d’appui, d’une part ; d’autre part, le bulletin d’information « La Lettre de la CAPEF » a servi de moyen pour informer un large public afin de l’intéresser aux offres des formations professionnelles et d’appui aux entreprises. La publication desdits services s’est également adossée sur des médias spécialisés à fort auditoire, à l’instar de Paysan Elite, La Voix du Paysan ainsi que Cameroon Business Today. Les nouvelles technologies de la communication, à savoir les sms et WhatsApp, ont aussi été mises à contribution.

Dans le cadre des relations interconsulaires, trois collaborations ont été relevées. Avec la CA09, une convention a été signée à l’effet de mettre en route le projet de Compagnonnage consulaire, et une autre pour la pérennisation du projet. Il faut aussi noter que la CAPEF et la Chambre de Commerce, d’Industrie, des Mines et de l’Artisanat du Cameroun (CCIMA) ont convenu de la formulation d’un projet de développement des filières. Enfin, une mission d’imprégnation est prévue à la CAPEF pour les responsables de la Chambre d’Agriculture, des Eaux, des Pêches, de l’Elevage et du Tourisme de la République Centrafricaine.

Au cours de l’implémentation du projet de Compagnonnage, la CAPEF a bénéficié des appuis de trois principaux partenaires ; il s’agit respectivement de l’Agence Française de Développement (AFD); du Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural (MINADER), par ailleurs ministère de tutelle ; du Ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries Animales (MINEPIA).

En termes de projections, dans le cadre de la pérennisation des acquis du projet de Compagnonnage consulaire, la CAPEF entend s’investir dans l’élargissement de l’offre des services dans 4 nouvelles régions du Cameroun. Aux trois régions pilotes, que sont le Centre, l’Est et le Sud, viendront s’ajouter désormais celles de l’Adamaoua, du Littoral, de l’Ouest, et du Sud-Ouest au cours de l’année 2018. Suivront enfin les trois régions restantes, le Nord, l’Extrême-Nord et Nord-Ouest. Cet élargissement entraînera l’augmentation du nombre des Conseillers consulaires et la mobilisation de nouvelles ressources propres.

En résumé, il est à mentionner qu’en termes d’augmentation durable du flux d’entreprises servies, les statistiques ci-après ont été consolidées : en 2016, 305 stagiaires ont été pris en charge ; 543 en 2017. Quant à l’augmentation durable du volume des prestations offertes, on a relevé en 2016 : 4 installés, 6 business plans rédigés, 5 appuis techniques, 3 mises en relation ; en 2017 : 6 installés, 90 business plans rédigés, 10 appuis techniques, 5 mises en relation. Pour ce qui est de l’augmentation durable du chiffre d’affaires, l’appui budgétaire reçu du ministère de tutelle en 2017 s’élève à 82 317 euros ; la perspective en 2018 est de 106 707 euros.

A tout prendre, le projet de Compagnonnage consulaire a permis à la CAPEF d’améliorer et de mieux structurer l’offre de services en formation professionnelle et en appui aux entreprises de manière satisfaisante en faveur des entrepreneurs. La nécessité de pérenniser les acquis de cette heureuse expérience s’impose, à condition que les financements soient garantis.

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