Apprentissage informel : organiser sans formaliser ?

Mise à jour le 20 mai 2021

 

Les programmes VETTOOLBOX et ARCHIPELAGO*, financés par l’Union Européenne, ont organisé le 20 mai un Webinaire intitulé «  Apprentissage informel : organiser sans formaliser ? ».

Patrick Werquin, professeur au CNAM et ancien économiste à l’OCDE, a tout d’abord défini l’apprentissage informel comme étant « l’apprentissage sur le lieu de travail dans l’économie informelle ».Par extension, l’apprentissage informel comprend aussi l’apprentissage ‘du quotidien’ qui peut s’inscrire dans le cadre sportif, associatif, culturel… Dans certains pays, l’apprentissage informel est le seul système existant.

La formalisation d’une entreprise effraie souvent l’employeur car il induit l’ajout d’une fiscalité sans valeur ajoutée pour son entreprise.  Il existe toutefois une tendance actuelle qui consiste à valider des compétences acquises dans l’économie informelle, que l’on appelle en France la VAE (Validation des Acquis de l’Expérience). Cette validation passe toutefois par une évaluation des compétences qui nécessiterait la plupart du temps d’être améliorée. L’enjeu de ce dispositif est de s’assurer que les apprentis certifiés pourront ensuite trouver un emploi, et surtout un emploi décent.

Il est important pour cela de se focaliser, non pas sur la quantité de travail ou les moyens mis en place pour se former, mais plutôt sur la qualité de la formation acquise et, surtout, de travailler en collaboration avec le secteur privé afin d’identifier les besoins en compétences. La remise d’un document ou d’une certification à l’apprenti lui permettra également de faire valoir ses compétences sur le marché du travail.

Le webinaire a également permis de présenter 2 projets menés dans le cadre du programme Archipelago :

Tous deux ont rappelé l’importance de donner des formations très pratiques et concrètes élaborées à partir d’une étude des besoins des entreprises des secteurs concernés, ainsi que sur une évaluation préalable des compétences des participants. Tout cela s’est fait en concertation avec les parties prenantes aux projets, issues à la fois du secteur public, privé, formel et informel et du secteur éducatif.  

 

* Le programme ARCHIPELAGO est mis en œuvre par CPCCAF, sequa et Eurochambres.

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