Alain Griset, Président de la CMA Hauts de France, nommé Ministre délégué aux petites et moyennes entreprises auprès de Bruno Le Maire (Source Libération)

Mise à jour le 7 juillet 2020

Le président de la chambre de métiers et d’artisant Hauts-de-France, président de l’Union des entreprises de proximité veillera tout particulièrement aux intérêts de petites sociétés très fortement fragilisées par la crise économique et menacées de faillite.

A 67 ans, le représentant des petits patrons du commerce, de l’artisanat et des professions libérales réunis au sein de l’U2P (Union des entreprises de proximité) fait son entrée au gouvernement. Il sera chargé à Bercy des petites et moyennes entreprises, un intitulé qui avait disparu dans l’ancien gouvernement – c’est la secrétaire d’Etat à l’économie, Agnès Pannier-Runacher, qui chapeautait l’artisanat – avec le titre de ministre délégué. De quoi donner un interlocuteur et un peu de visibilité aux PME et TPE qui ont été fortement touchées par le COVID19.

A la tête jusqu’à aujourd’hui d’une fédération d’organisations professionnelles qui se présente comme la voix des trois millions d’indépendants, d’artisans et de commerçants de France, cet ancien patron taxi lillois a succédé début 2017 à un boulanger à la tête de l’U2P. Née de la fusion il y a plusieurs années de l’Union professionnelle artisanale (UPA) et de celle des professions libérales (UNAPL), l’U2P a plaidé, lors de la crise sanitaire, la cause de petits commerçants s’étant retrouvés subitement sans le moindre chiffre d’affaires. Elle s’est félicitée d’avoir été écoutée par le gouvernement lorsqu’elle a réclamé une aide d’urgence de 1 500 euros par mois pour tous ceux qui n’avaient plus aucun revenu.

Avec les banquiers et les assurances dans son viseur, régulièrement montrés du doigt pour ne pas assez soutenir les petits patrons, Alain Griset a ferraillé pour obtenir des annulations massives de charges sociales et fiscales. En faisant rentrer dans l’exécutif un représentant de ces petites entreprises qui risquent, pour un grand nombre d’entre elles, de ne pas survivre à la crise enclenchée par la pandémie, le gouvernement cherche visiblement à donner des gages. Un geste politique et d’affichage en direction de l’économie d’en bas, loin du CAC 40 et des start-up. (Christophe Alix)

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