Création d’un réseau consulaire de centres de ressources professionnelles (RC-CRP)

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Début du projet6 juillet 2011 Progression du projet 100%

Création d’un réseau consulaire de centres de ressources professionnelles (RC-CRP) pour apporter des services d’appui aux petites entreprises et aux entreprises artisanales d’Afrique, en vue de la création d’une future galerie virtuelle de l’artisanat africain et méditerranéen (GV-AMA)

Le projet de création d’un réseau consulaire de centres de ressources professionnelles (RC-CRP), conçu et mis en œuvre par l’APCMA avec l’appui financier du CDE et dont le chef de file est la CPCCAF, ambitionne par le biais de la mutualisation des ressources et d’une approche partenariale, de faire émerger une offre de services d’appui adaptés et de faciliter l’accès des petites entreprises et entreprises artisanales à ces services d’appui, qui sont indispensables à leurs consolidation, pérennité et développement.

Ce projet couvre cinq pays et Chambres Consulaires disposant de caractéristiques et de niveaux de structuration variés, à savoir le Cameroun (Chambre de commerce, d’industrie, des mines et d’artisanat, CCIMA), la Guinée (Chambre de commerce, d’industrie et d’artisanat, CCIA), Madagascar (Fédération des chambres de commerce et d’industrie, FCCI), le Niger(Chambre de commerce, d’industrie et d’artisanat, CCIA) et le Togo (Chambre de commerce et d’industrie, CCI). Ses objectifs sont :

  • contribuer à la création de conditions permettant la valorisation du potentiel de créativité, de richesse et de savoir-faire du secteur de la petite entreprise, de l’artisanat de production, de services et d’art,
  • positionner favorablement les artisans et les entreprises artisanales sur les marchés les plus porteurs et à plus forte valeur ajoutée,
  • augmenter l’adhésion et la participation des ressortissants à leurs structures consulaires en augmentant la capacité de celles-ci à apporter des services à leurs ressortissants.

Au cours de l’été et dès la rentrée de septembre 2011, les cinq partenaires africains du projet, l’APCMA et la CPCCAF ont eu des échanges intenses afin d’initier un processus de concertation à distance pour établir le calendrier des activités du projet et, surtout, une programmation précise des premières actions à réaliser au cours du deuxième semestre 2011 ainsi qu’ensuite, au cours du première semestre 2012. Cinq étapes ont été programmées et réalisées :

  1. Installation des cinq équipeslocales de coordination, septembre – octobre 2011
  2. Formationde ces équipes à l’approche et aux outils du projet, octobre – décembre 2011
  3. Identification des artisans bénéficiairesdu projet, décembre 2011
  4. Identification des artisans français volontaires, janvier – février 2012
  5. Réalisation des dix premières missions de compagnonnage artisanal, mars-mai 2012

Les cinq étapes ont été réalisées selon le calendrier établi et les résultats obtenus sont non seulement conformes à la programmation initiale du projet mais, surtout, très positifs et encourageants.

–         Chaque partenaire africain a procédé, au cours des mois de septembre et octobre 2011, à la désignation des coordinateurs nationaux, lesquels ont préparé, ensuite, le travail d’identification et recrutement des experts-métier dans chaque pays,

–         L’APCMA s’est rendue dans chaque pays membre du futur RC-CRP afin d’installer et former l’équipe locale de coordination du projet, de rencontrer les dirigeants de chaque Chambre partenaire pour leur présenter de vive voix les objectifs du projet, répondre à leurs éventuelles interrogations et assurer la meilleure mobilisation autour des activités qui seront conduites, et   participer à une série de rencontres partenariales avec les autorités de tutelle de l’artisanat ainsi qu’avec les principaux interlocuteurs et bailleurs de fonds des Chambres Consulaires africaines afin de les sensibiliser à l’intérêt du projet RC-CRP et solliciter leur appui technique et/ou financier dans la phase finale de mise en place du centre de ressources professionnelles,

  • Dix experts-métier ont procédé au travail d’identification des artisans bénéficiaires dans chacun des deux métiers cibles par pays pour la première année. Les fiches techniques établies par chaque expert-métier précisent les objectifs généraux de chacune des dix premières missions de compagnonnage artisanal ainsi que les profils des artisans concernés, leurs attentes et objectifs individuels,
  • Au total, 242 artisans ont été retenus pour bénéficier des dix premières missions de l’année 1 du projet : 35 cordonniers et 14 maroquiniers camerounais ; 13 sculpteurs-marqueteurs et 10 artisans soyeux malgaches ; 12 forgerons et 13 couturières guinéens ; 11 couturiers et tailleurs et 12 tanneurs nigériens ; et 10 menuisiers et 11 électriciens togolais. Le total de bénéficiaires indirects sur les cinq pays approche les 600 personnes (collaborateurs techniques, cadres administratifs ou apprentis).
  • Le projet a pu ainsi rentrer, dès le mois de janvier 2012, dans les deux dernières étapes de son exécution pour l’année 1. D’une part, l’identification des artisans français en charge des missions de compagnonnage artisanal (janvier – mars 2012) et, d’autre part, la réalisation des dix premières missions de compagnonnage artisanal (deux par pays participant, entre les mois de mars et juin 2012).

Les principaux résultats atteints au cours de la première année du projet sont :

  • réalisation de dix missions de compagnonnage en suivant les trois étapes prévues : diagnostics de terrain ; accompagnement technique, entrepreneurial et commercial ; identification d’actions collectives,
  • base de données sur les principales problématiques de la petite entreprise et de l’entreprise artisanale dans les dix métiers cibles du projet, construite à partir des diagnostics de terrain réalisés par les artisans français et les experts-métier,
  • des préconisations par les artisans français en vue de surmonter les problématiques identifiées pour chaque métier et un accompagnement individuel et collectif se traduisant par des améliorations techniques et organisationnelles,
  • réel enjeu du projet et des missions de compagnonnage, le positionnement des artisans sur les marchés les plus porteurs, à plus forte valeur ajoutée et sur lesquels ils ne sont pas aujourd’hui présents aura été le fil conducteur du travail réalisé conjointement par les artisans concernés, les experts-métier et les artisans sans frontières,
  • les missions des artisans sans frontières dans les cinq pays cibles du projet ont permis, aussi, de déclencher des dynamiques de changement orientées vers des objectifs économiques porteurs et mobilisateurs des énergies des artisans, dans le cadre des actions collectives que chaque groupe d’artisans bénéficiaires a décidé d’entreprendre pour capitaliser les acquis des missions de compagnonnage artisanal,
  • enfin, les missions ont été l’occasion d’organiser un meilleur dialogue entre les artisans et les Chambres Consulaires africaines.22100