Olivier Mousson : « Développer un système gagnant-gagnant en Afrique »

Mise à jour le 10 mai 2019

Olivier Mousson : « Développer un système gagnant-gagnant en Afrique »

(Interview pour le Journal du Dimanche)

Olivier Mousson, le président de la Société d’encouragement pour l’industrie nationale, estime que les opportunités économiques sont nombreuses entre la France, l’Europe et l’Afrique.


Pourquoi la Société d’encouragement pour l’industrie nationale s’engage-t-elle auprès des acteurs africains?
Au début du 19e siècle, la Société d’encouragement a accompagné les innovations en Europe et contribué à ce qu’elles circulent sur le continent mais aussi vers les Etats-Unis. Aujourd’hui, il est logique, ne serait-ce que par notre histoire et notre langue, d’avoir des relations avec l’Afrique, qui connaît une croissance démographique importante et qui a toute sa place dans la révolution industrielle actuelle. Nous devons jouer le rôle d’intérêt public que nous avons toujours eu, à travers du partage d’expériences, d’innovations, de transmissions des savoir-faire, de transferts de technologies, etc.

La France est-elle en retard en Afrique?
La France avait de l’avance et elle l’a perdu. Il faut maintenant qu’une nouvelle génération s’empare du sujet. C’est ce qu’essaye de faire le président Macron. Il faut tourner la page de la « Françafrique » et d’une époque où l’on voulait exploiter à sens unique les ressources africaines. Il faut développer un système gagnant-gagnant pour transférer la technologie tout en profitant du marché.

Quels sont les projets que vous accompagnez en Afrique?
Nous accueillons régulièrement des start-up africaines à l’Hôtel de l’industrie, celles du développement durable lors de la COP21 par exemple, celles du numérique également. Nous développons aussi une plateforme numérique, Franco-Fil, qui devrait voir le jour dans les prochaines semaines. Ce sera une bourse des projets et des partenariats entre la France, voire l’Europe, et l’Afrique. L’année dernière, nous avons aussi accompagné l’Agence Culturelle Africaine, qui souhaitait fédérer les pays africains dans leur volonté d’exporter leur culture en France et en Europe. Nous l’avons notamment aidé à ce que la littérature africaine soit présente dans différents salons du livre en Europe.

 Le Journal du Dimanche

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