Le 11 janvier 2025, lors du Sommet extraordinaire de l’Union africaine (UA) à Kampala, en Ouganda, les nations africaines ont adopté une nouvelle stratégie ambitieuse pour stimuler le développement agricole et améliorer la sécurité alimentaire sur le continent. Cette initiative marque un tournant majeur dans les efforts visant à éradiquer la faim et la pauvreté en Afrique, où l’agriculture est essentielle à la subsistance de millions de personnes.
L’objectif principal de cette stratégie est d’augmenter la production alimentaire durable de 45 % d’ici 2035. En parallèle, elle vise à réduire de moitié les pertes après récolte durant la même période. Ce plan repose sur des politiques spécifiques et des actions concrètes pour renforcer l’efficacité des systèmes agricoles et alimentaires africains, en tenant compte des défis climatiques et des besoins locaux.
Les pays africains se sont également engagés à mobiliser 100 milliards de dollars américains d’investissements publics et privés d’ici 2035 pour moderniser les infrastructures agricoles, améliorer l’accès aux technologies et renforcer les capacités locales en matière de production alimentaire.
Ce programme s’inscrit dans la continuité du Programme détaillé de développement de l’agriculture africaine (PDDAA), lancé en 2003 pour combattre la faim et la pauvreté. À l’époque, les États membres de l’UA s’étaient engagés à allouer 10 % de leurs budgets nationaux à l’agriculture, un objectif toujours prioritaire aujourd’hui.
Lors de ce sommet de trois jours, plus de 2 000 délégués, dont des experts agricoles, des ministres et des chefs d’État de plus de 40 pays membres de l’UA, ont discuté des défis actuels et des perspectives d’avenir pour le secteur agricole africain. Ils ont également adopté la Déclaration de Kampala, soulignant l’importance d’une coopération régionale renforcée pour atteindre ces objectifs.
Pour concrétiser cette stratégie, les dirigeants africains ont insisté sur la nécessité d’un engagement collectif, impliquant une collaboration étroite entre les gouvernements, les parlements, les producteurs agricoles, le secteur privé et la société civile, afin de transformer les engagements politiques en résultats concrets sur le terrain.
En conclusion, cette nouvelle feuille de route pour l’agriculture africaine représente une étape clé vers l’autosuffisance alimentaire du continent, offrant une vision claire et un plan d’action pour les dix prochaines années. Si ces objectifs sont atteints, ils permettront de transformer durablement le secteur agricole africain et de garantir un avenir plus prospère pour les populations du continent.
- Source : VivAfrique