L’accès des artisans africains et des entreprises artisanales au marché international
Ce mercredi 24 avril se tenait dans les locaux la Maison de l’Afrique, une table ronde sur l’accès des artisans africains et/ou des entreprises artisanales au marché international. Les conseillers économiques des ambassades membres du réseau de la Maison de l’Afrique ainsi que des acteurs de la culture (lago54) et du micro-financement en Afrique (FADEV) étaient invités pour discuter de cette thématique.
Après une présentation de Mme Nathalie SANDWIDI, conseillère économique de l’ambassade du Burkina Faso à Paris, sur les forces, faiblesses contraintes et opportunités de l’artisanat africain, la CPCCAF a pu échanger sur les moyens de développer son exportation. Il a été fait le constat que ce secteur souffrait d’un manque de considération à l’international, ainsi que d’une image de marque inexistante. Plusieurs pistes ont été évoquées pour résoudre ce problème de visibilité, présence dans des lieux de passages (aéroports, représentations diplomatiques), promotion par des personnalités fortes (chanteurs, footballeurs), mais aussi faire prendre conscience localement de la valeur de ce que les artisans proposent.
Les nouvelles tendances dans la mode font une part belle aux tissus et formes africaines, c’est une opportunité exceptionnelle à saisir pour la culture africaine de se développer. Pour cela, il faut réussir à structurer le tissu entrepreneurial et artisanal africain, car sans approvisionnement régulier et interlocuteurs de confiance, il sera compliqué de sécuriser des partenaires.
L’expertise des chambres de commerce africaines membres de la CPCCAF a ici un place toute particulière : elles détiennent des fichiers d’entreprises précieux pour tout investisseur cherchant à collaborer avec des artisans locaux. Les chambres ont également les compétences nécessaires pour aider à créer et accompagner des coopératives d’artisans; structures indispensables pour la sécurisation de la production. La CPCCAF réalise par ailleurs chaque année un Baromètre de l’opinion des entreprises africaines, dans lequel figure des statistiques concernant les artisans et leurs besoins, il est gratuit et disponible ici.
A la suite de cette réunion de travail, la CPCCAF va réfléchir à la plus efficace exploitation des compétences des chambres consulaires pour aider les artisans. Cette réflexion a déjà été menée à une plus grande échelle dans le cadre du programme Francofil: une bourse de projets destinée à tous les entrepreneurs africains à la recherche de partenaires.