Lancé en 2021, le projet « Lutte contre les désordres de l’information » a pour ambition de renforcer la résilience des États et d’autres acteurs face aux défis liés à la désinformation dans l’espace francophone.
Dans un monde où les réseaux sociaux jouent un rôle central dans nos vies, ils facilitent d’un coté les connexions entre individus, et d’un autre coté la propagation d’informations erronées. Ce phénomène a des conséquences néfastes sur la démocratie, la cohésion sociale et même la santé publique, comme l’a illustré l’infodémie durant la crise sanitaire.
Face à cette problématique, une multitude d’acteurs, tels que des institutions, des médias et des ONG, s’engagent dans la lutte contre la désinformation. Cependant, malgré leurs efforts, les besoins restent considérables en raison de l’ampleur du phénomène. Pour répondre à ces défis, l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) a lancé ce projet phare, qui s’articule autour de quatre axes principaux qui sont les suivants :
Le premier axe vise à renforcer les capacités et les collaborations entre les initiatives francophones dédiées à la lutte contre la désinformation. Cela inclut la création d’une « Plateforme francophone des initiatives de lutte contre la désinformation », qui met à disposition des ressources précieuses sur la vérification des faits, ainsi que sur les initiatives réglementaires et politiques. Cette plateforme a pour but de faciliter le partage de bonnes pratiques et d’encourager une approche collective pour faire face à ce fléau.
En s’appuyant sur la coopération et le partage de connaissances, le projet ambitionne de doter les acteurs de la francophonie des outils nécessaires pour contrer efficacement les désordres de l’information et promouvoir un espace d’échange plus sain et plus éclairé.
L’accompagnement des États membres dans l’élaboration de politiques publiques pour contrer les désordres de l’information est crucial. Une étude comparative, menée en 2022, a examiné les politiques adoptées par les 88 États et gouvernements de la Francophonie. Cette initiative vise à favoriser le partage d’expériences et de bonnes pratiques, renforçant ainsi la résilience des pays face à la désinformation.
Le troisième axe consiste a renforcer les capacités en éducation aux médias et à l’information (EMI) pour promouvoir la citoyenneté numérique et le sens critique, surtout chez les jeunes. Cela inclut le développement d’outils de formation en ligne et des campagnes de sensibilisation, tout en soutenant la recherche et la diffusion des connaissances francophones dans ce domaine.
Enfin, le dernier valoriser la recherche et partager les connaissances en français sur la désinformation est fondamental. Comprendre les phénomènes de désinformation, qui varient en fonction des contextes, permet de mieux appréhender leur complexité et d’adapter les réponses politiques et éducatives en conséquence.
En chiffres, voici les exploits de l’Organisation Internationale de la Francophonie pour combattre la désinformation :
- 224 initiatives de vérification des faits qui sont recensées dans les pays francophones
- 20 pays bénéficiant d’un accompagnement de l’OIF avec un audience e 20 millions d’usagers
- 5300 bénéficiaires indirect de cette aide : citoyens, élèves, étudiants
- 51 actions locales de lutte contre la désinformation accompagnées par l’OIF
- 527 bénéficiaires directs renforcés dans l’éducation, les médias etc..